Chasse à l'orignal : accord de principe entre Québec et les Algonquins

Message anishinabé à l'entrée de la route pour Kitcisakik le long de la 117, qui traverse la réserve faunique La Vérendrye.
Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement du Québec et les chefs algonquins ont conclu vendredi un accord de principe qui prévoit un moratoire d'au moins un an sur la chasse à l'orignal dans la réserve faunique La Vérendrye.
Les Algonquins, qui étaient préoccupés par le déclin du nombre d'orignaux sur l'ensemble de leur territoire traditionnel, avaient décidé d'imposer leur propre moratoire, érigeant l'automne dernier des points de contrôle à divers endroits dans la réserve faunique. Les vives tensions entre chasseurs autochtones et allochtones ont parfois nécessité l'intervention de la Sûreté du Québec.
L'accord temporaire porte sur les modalités de la chasse sportive, l'acquisition et le partage de connaissances sur l'état de la population d'orignaux, la sensibilisation à la préservation de la ressource et la formation sur la situation de l'orignal.
L'entente prévoit un moratoire durant la saison de chasse 2021 qui permettra de bien évaluer l'état de la situation de l'orignal par le biais d'études effectuées d'un commun accord
, écrit le cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, dans un communiqué.
Durant cette année, les parties – le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et les communautés – devront convenir de ce qu'il adviendra durant les saisons de chasse 2022 et 2023, a expliqué à La Presse Canadienne un porte-parole du ministre Lafrenière. Des experts neutres, qui seront choisis d'un commun accord, les épauleront.
Il est convenu que le retour aux normes actuelles serait atteint à la quatrième année
, soit que la chasse sportive doit reprendre pour la saison 2024.
Les chefs algonquins consulteront les membres de leurs communautés au cours des deux prochaines semaines. Une date butoir a été fixée au 15 avril. Le contenu exact de l'accord sera révélé publiquement une fois que l'accord sera signé.
Ce processus de négociation est sur la bonne voie
, a noté la grande chef Verna Polson du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg. Nous estimons que certains détails doivent encore être réglés et que la consultation des membres doit avoir lieu avant la conclusion des mesures provisoires et d'un accord final.
Pour sa part, le ministre responsable des Affaires autochtones a noté que personne ne souhaite revivre la situation de l'automne dernier
et que de voir que la tension baisse et que des solutions arrivent
représente un soulagement.