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L’UQAM offrira deux bourses à des étudiants autochtones en journalisme

L'Université du Québec à Montréal.

L'Université du Québec à Montréal

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L’automne prochain, deux étudiants issus des premiers peuples devraient intégrer la Faculté de communication, profil journalisme, de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) grâce à des bourses de 10 000 $ chacune.

Une des deux bourses est financée par la Fondation du Reader’s Digest, et une collaboration avec Radio-Canada permettra d’offrir deux stages garantis au sein de son service de l'information.

Il est souhaité que, dans quelques années, les personnes sélectionnées viennent grossir la cohorte des journalistes au Québec, car le besoin d’offrir une diversité de voix et de perspectives est devenu incontournable.

La bourse Aontaiontenrohwe, un nom mohawk évoquant la collaboration, permettra de combler un manque criant d’étudiants autochtones inscrits en journalisme.

Leur quasi-absence aurait diverses origines, explique Isabelle Picard, première spécialiste aux affaires autochtones dans l’équipe Inclusion des communautés de Radio-Canada. « Parce qu’il n’y a pas de modèles ou il y en a très peu », dit-elle en ajoutant qu’« on parlait très peu des Autochtones dans les médias, outre pour des crises ».

Lorsque de grands médias viennent cogner à la porte des écoles de journalisme pour recruter un finissant autochtone, ils se trouvent donc devant un grand vide.

Patrick White est le responsable du programme de journalisme de l’UQAM. Il voyait poindre le besoin pressant. Après réflexion, il a pensé à créer deux bourses, « étant donné le peu d'étudiants autochtones dans nos cohortes en journalisme à l’UQAM en ce moment ».

Les bourses permettront aux étudiants choisis de s’inscrire à temps complet ou à temps partiel au baccalauréat en communication, profil journalisme, à l'automne dans cette université.

Susciter des vocations

Le programme de journalisme à l’UQAM a beau être contingenté, explique Patrick White, « on croit vraiment que l’UQAM, comme toutes les autres institutions publiques au Québec, doit faire un effort pour refléter davantage la diversité culturelle à l’intérieur des programmes ».

« Pour des Autochtones qui, notamment, sont peut-être dans une deuxième carrière, je trouve ça intéressant », souligne Isabelle Picard. Il y a 10 ans, une telle possibilité n’existait pas « et là, ils voient qu’il y a une ouverture […] ces bourses-là, ça va leur donner le petit coup qu’il faut ».

L'UQAM va d'ailleurs accorder la priorité aux étudiants ayant un ou des enfants à charge et aux étudiants inscrits à temps complet.

Pour être admissibles à l’une des deux bourses d’études, les intéressés doivent être âgés de 18 à 45 ans et être membres des Premières Nations, des peuples inuit ou des Métis. Une preuve de leur statut d’Autochtone sera exigée.

En plus d’instaurer ces bourses de manière pérenne, l’UQAM espère susciter des vocations dans l'exercice de cette profession.

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