L’APNQL adopte le Principe de Joyce

Joyce Echaquan, une Atikamekw âgée de 37 ans, est morte en septembre dernier dans des circonstances troubles à l'hôpital de Joliette.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Les chefs composant l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) ont voté à l’unanimité en faveur d’une résolution visant à adopter le Principe de Joyce.
« Les chefs de l’APNQL reconnaissent que ce principe est un guide rassembleur pour tous les gouvernements, institutions et individus qui ont le devoir et la responsabilité de donner des services à la population des Premières Nations », a écrit le chef de l’APNQL Ghislain Picard dans un communiqué paru lundi.
Le Principe de Joyce, élaboré par les communautés atikamekw l'automne dernier après des consultations publiques, vise à faire valoir les droits des Autochtones en matière de services de santé et de services sociaux.
Nommé en l'honneur de Joyce Echaquan, ce principe a également pour but de garantir à tous les Autochtones un accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle
, écrit l'APNQL.
Le Principe de Joyce requiert obligatoirement la reconnaissance et le respect des savoirs et connaissances traditionnelles et vivantes des Autochtones en matière de santé
, peut-on aussi lire dans le communiqué de l'APNQL.
Dans un mémoire déposé auprès d'Ottawa et de Québec en novembre, la Nation atikamekw exhortait les gouvernements à passer à l'action pour reconnaître le racisme systémique et pour adopter les mesures proposées dans le Principe de Joyce.
Le gouvernement fédéral a annoncé, en janvier, vouloir rédiger un projet de loi pour respecter le Principe de Joyce.
Ottawa a également accordé un financement de 2 millions de dollars pour sa promotion.
Cependant, le gouvernement du Québec n'a pas signalé vouloir légiférer en ce sens.