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Tourisme autochtone : des idées pour rebondir

Le Domaine Notcimik en Haute-Mauricie.

Le Domaine Notcimik, situé sur un ancien territoire de chasse à l'orignal pour les Atikamekw de la Haute-Mauricie, propose des activités au coeur de la nature.

Photo : Gracieuseté de Tourisme Autochtone Québec

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Acheter maintenant, voyager plus tard : la proposition est ambitieuse, mais elle pourrait permettre à plusieurs entreprises autochtones dont le fonds de commerce est lié au tourisme de traverser la tempête sans devoir mettre la clé sous la porte.

Les affaires allaient rondement. Curieux de découvrir et de vivre des expériences uniques, les touristes, principalement étrangers, faisaient vivre 220 entreprises autochtones au Québec. Celles-ci généraient 4000 emplois.

Mais, il y a neuf mois, un coup de massue asséné par la pandémie de coronavirus a ébranlé des fondations que l’on espérait solides. Mises à pied, fermetures temporaires ou définitives, il fallait vite réfléchir à des solutions.

En mai, le directeur général de Tourisme Autochtone Québec, Dave Laveau, constatait que la reprise devait inévitablement passer par le marché intérieur et par un virage numérique si l’on voulait sauver cette industrie qui génère des retombées économiques de plus de 169 millions de dollars.

Si le mandat de l’association touristique est de promouvoir le tourisme autochtone hors Québec, avec l’arrivée de la COVID-19, on a eu le mandat de charmer les Québécois, explique son conseiller marketing, Andrew Germain. 

Une première campagne de sensibilisation a été mise en place pendant l’été. Ajoute une saveur autochtone à tes vacances invitait les Québécois à découvrir les nations autochtones non confinées et pas trop éloignées.

Il y a vraiment une ouverture du peuple québécois à découvrir ou à redécouvrir certains racoins de notre culture, de notre histoire, a constaté M. Germain.

Il a donc poursuivi sa réflexion l’automne venu pour imaginer le meilleur moyen de soutenir les commerçants et entrepreneurs autochtones liés au tourisme pour leur permettre de traverser la tempête.

Et ce qu’il a trouvé, c’est une campagne de financement participatif qui invite les Québécois à acheter du tourisme autochtone.

Maison longue en hiver.
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Il est possible de passer la nuit dans la maison longue nationale Ekionkiestha du peuple huron-wendat, située à Wendake, sous la supervision du gardien des trois feux.

Photo : bilodeau.louise@sympatico.ca

Rêver maintenant, voyager bientôt!

L’idée est simple : En achetant maintenant, vous bénéficiez d’économies, et l’entrepreneur bénéficie de revenus immédiatement, explique Andrew Germain. Pour ce faire, Tourisme Autochtone Québec s’est associé à la plateforme collaborative de réservation en ligne Vaolo, qui soutient des initiatives de tourisme durable à travers le monde.

L’entreprise d’innovation sociale propose des forfaits hébergement, incluant des repas et des activités, à moindre coût pour les voyageurs, mais pour les commerçants, ça représente la même valeur, souligne le conseiller marketing chez TAQ, en donnant l’exemple de l’Expérience 2 nuitées Forfait Kwe! Tout inclus @Hôtel-Musée Premières Nations.

Le voyageur paiera le forfait 772 $, mais le commerçant recevra la valeur réelle de cette offre, soit 1300 $.

Josée Leblanc, la propriétaire des Bottes de l’espoir (Atikuss), un atelier-boutique de tannage, perlage et tissage à Uashat, espère, grâce à ces forfaits, recevoir des Québécois dès que la pandémie ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

En attendant, l’expérience 2 nuitées Artisanat et fruits de mer! @Hôtel Boutique Atikuss, vendue 268 $ lui permettra d’engranger la valeur réelle, soit 455 $.

Josée Leblanc.
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Josée Leblanc, une femme d'affaires innue, a développé les bottes de l'espoir Atikuss, un programme pour faire rayonner le travail artisanal et la culture autochtone.

Photo : Photo fournie par l'auteur

Certaines propositions se sont envolées comme des petits pains chauds. Il est prévu que, selon l’achalandage, d’autres forfaits soient ajoutés. C’est fort possible qu’on donne un deuxième souffle [à cette campagne], parce que ça aide beaucoup nos entreprises et ça permet aux gens de penser à leurs voyages futurs, ajoute Andrew Germain.

Les destinations et activités sont variées. Elles mèneront les voyageurs aux quatre coins du Québec, à la rencontre des 11 nations autochtones, tout en leur permettant de plonger dans les us et coutumes et le savoir-faire de ces nations et de s’imprégner de cultures millénaires.

Outre les forfaits hébergement, des cartes-cadeaux de diverses valeurs sont proposées. Une carte de 100 $ vaut par exemple 230 $ et est échangeable chez le commerçant de son choix parmi les 220 entreprises autochtones.

 Les Entreprises Essipit proposent des croisières aux baleines dans l’estuaire du Saint-Laurent.
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Les Entreprises Essipit appartiennent aux membres de la communauté innue du même nom située près de Tadoussac. Les Entreprises Essipit proposent, entre autres, des croisières aux baleines dans l’estuaire du Saint-Laurent.

Photo : Marc Loiselle

Il faut que les Québécois deviennent nos ambassadeurs. [...] Le tourisme autochtone est en santé, expliquait ce printemps le directeur général de Tourisme Autochtone Québec, Dave Laveau. Ce à quoi il ajoutait : on peut construire un tourisme très constructif, pour le rapprochement [...] entre Autochtones et non-Autochtones.

C’est ce que souhaitent aussi les commerçants et entrepreneurs autochtones liés au tourisme au Québec.

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