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Ondinnok : 35 ans de théâtre décolonisé

Une pièce de théâtre.

La toute première création d'Ondinnok : Le porteur des peines du monde (auteur et metteur en scène : Yves Sioui Durand).

Photo : Les Productions Ondinnok

En cette période particulièrement sombre, rien n’arrête le pionnier du théâtre autochtone au Québec. En plus de préparer sa prochaine production, dont le lancement est prévu en décembre, Ondinnok se cherche une personne autochtone à la direction générale de la compagnie.

Quelles sont les questions existentielles autochtones présentement et pour les prochaines années? C’est en se posant cette vaste question que l’équipe d’Ondinnok aborde son avenir.

Toute la situation qu’on connait nous amène à réfléchir sur l’importance de ce qu’on fait, pourquoi on le fait et quels sujets on veut aborder, explique le directeur artistique Dave Jenniss.

L’actuelle directrice générale, Amélie Girard, souligne la nécessité de se tourner vers les communautés autochtones, l’art  est encore plus nécessaire dans le contexte actuel pour les jeunes des communautés, ça fait partie de nos priorités.

Un poste à combler

Pour réfléchir aux priorités à venir et trouver des pistes pour l’avenir, l’équipe d’Ondinnok souhaite réunir au printemps prochain des acteurs clés du milieu artistique, organisationnel et de l’éducation autochtone, autour d'un événement de célébration pour les 35 ans d'Ondinnok: Mawessine / Unis pour l'art autochtone.

Mawessine signifie tous unis/ensemble en wolastoqey, la langue des Wolastoqiyik (Malécites).

Mais entre temps et en cohérence avec [son] principe d’autochtonisation, Ondinnok se cherche un Autochtone pour prendre la direction générale de la compagnie, poste qu’occupe depuis près de 9 ans Amélie Girard, une non autochtone.

Nous avons cette volonté au sein de la compagnie de former une relève, explique-t-elle en précisant que c’est un besoin vital pour le milieu. La personne choisie pourra partager sa vision, ses connaissances et va pouvoir enrichir en fait les projets de la compagnie.

Les personnes intéressées doivent soumettre leur candidature avant le 30 octobre. Mais la relève souhaitée n’est pas qu’artistique, elle touchera à tous les corps de métier au sein de la compagnie, tient encore à préciser Amélie Girard.

Dave Jenniss admet que si tous ces projets sont excitants, l’avenir reste périlleux. La crise sanitaire a eu raison de Nmihtaqs Sqotewamqol / La cendre de ses os prévu au printemps dernier au Théâtre La Licorne. On a été très loyaux avec les artistes qu’on a eu, on a réussi à honorer une partie de leur cachet.

Deux comédiens sur scène en répétition pour un spectacle autochtone

Nicolas Gendron et Charles Bender en pleine répétition pour le spectacle Nmihtaqs Sqotewamqol / La cendre de ses os de la compagnie de théâtre Ondinnok.

Photo : Anaïs Gachet

Mais il admet que si ce n’est facile pour aucun artiste, c’est doublement plus difficile pour les artistes autochtones. Je suis sûr et certain que les prochaines productions vont être là, les spectateurs vont revenir.

Et les comédiens de ses prochaines productions sont déjà choisis. Y’a des gens qui sont prêts à plonger, qui prennent des risques encore.

Le rôle de la compagnie, ajoute Amélie Girard est plus large que de faire du théâtre , on a aussi un mandat de soutenir le milieu, et dans le cadre de cette crise on a eu des fonds d’urgence, on a la chance d’avoir été soutenu par le Conseil des arts du Canada, donc on est capable de vivre en ce moment et on se questionne comment on peut soutenir ces artistes-là.

Une coproduction avec le NTE

Les prochains projets sont réfléchis en ce sens. À ce propos, si tout va bien, la production 2021 sera présentée en mars, en coproduction avec le NTE, le Nouveau théâtre expérimental.

En 1991, Yves Sioui Durand, un des co-fondateurs d’Ondinnok et Jean-Pierre Ronfard, un des co-fondateurs du NTE avaient déjà coproduit le spectacle La conquête de Mexico, dans lequel jouait Michèle Taina Audette, entre autres.

Et nous, 30 ans plus tard, on remet ça de la partie, dit Amélie Girard, avec un texte inspiré de l’univers des Chroniques de Kitchike de Louis-Karl Picard-Sioui, révèle Dave Jenniss en soulignant que son écriture s’inscrivait dans les traces du NTE.

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