•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Manifestations autochtones : des chefs appellent au dialogue et à la modération

M. Bellegarde et d'autres chefs sont assis à une table.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, tient un point de presse à Ottawa pour discuter des manifestations autochtones en appui à la nation Wet'suwet'en.

Photo : Radio-Canada / Sean Kilpatrick

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des chefs des Premières Nations ont lancé mardi un appel au dialogue afin de mettre fin aux contestations autochtones le long du réseau ferroviaire pour dénoncer le projet Coastal GasLink et dénouer la crise qui secoue le pays.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, tenait une conférence de presse, mardi matin, au sujet des manifestations en soutien à la nation Wet’suwet’en, en Colombie-Britannique.

« Notre peuple agit parce qu'il veut voir du changement », a souligné le chef Bellegarde, qui était accompagné à Ottawa des grands chefs Serge Simon (Kanesatake) et Joe Norton (Kahnawake), ainsi que de Mike Kanentakeron Mitchell, ex-grand chef d'Akwesasne, et du chef de Tyendinaga, Donald Maracle.

Le chef national a estimé que « toutes les parties » devaient amorcer un dialogue avec Coastal GasLink et le gouvernement, y compris les chefs héréditaires qui s'opposent au projet.

« Il faut se réunir et entamer un dialogue constructif », a souligné le chef.

Perry Bellegarde a bien pesé ses mots, soulignant qu'il ne fallait pas « criminaliser les gens qui font valoir leur droit » en manifestant leur appui au peuple Wet’suwet’en.

Fin du blocage

Le grand chef Serge Simon est allé plus loin, suggérant la levée des blocages sur les voies ferrées. « Ça ne voudrait pas dire que vous baissez les bras. On arrête le blocage et on maintient le dialogue », a plaidé le Mohawk en s'adressant directement aux protestataires.

Le grand chef de Kanesatake a estimé que les impacts économiques sont trop importants et les risques d'escalade trop grands pour continuer de la sorte. « Il y a plusieurs façons d'exprimer notre solidarité [envers le peuple Wet'suwet'en]. Notre appui aux chefs héréditaires n'est pas diminué », a-t-il souligné, invitant les siens à faire preuve de « patience ».

Le grand chef de Kanesatake Serge Otsi Simon pose pour la caméra le 27 janvier 2020

Le grand chef de Kanesatake Serge Otsi Simon

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Serge Simon fait lui-même face à une vive contestation à Kanesatake. Mardi matin, des Mohawks ont enchaîné les portes du bureau du conseil de bande en réaction aux appels du grand chef de lever les barricades.

Depuis une dizaine de jours, divers groupes autochtones se font entendre contre le projet de gazoduc qui traverserait le territoire ancestral des Wet'suwet'en, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique.

Face à une pression grandissante, le premier ministre Trudeau, qui a annulé un voyage aux Caraïbes cette semaine, a tenu une réunion d'urgence lundi avec plusieurs ministres.

Mardi, en point de presse, il a lui aussi appelé à une issue pacifique à la crise qui secoue le pays.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...