Alexandra Lorange perd son poste à l’UQAM

L'Université du Québec à Montréal (UQAM)
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La pression d'étudiants autochtones de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) aura fait fléchir le Département de science politique. Alexandra Lorange et une autre chargée de cours non autochtone ne donneront plus le cours Femmes autochtones du Québec : débats et enjeux.
La direction de l’UQAM a pris la décision de retirer Mme Lorange ainsi que sa co-enseignante « pour des raisons académiques », a confirmé l'université tout en précisant qu'il ne « s’agit en aucun cas d’une mesure disciplinaire, mais plutôt d’un constat selon lequel les conditions pédagogiques ne sont pas réunies ».
Selon les informations obtenues par Espaces autochtones, les deux chargées de cours seraient remplacées par l'ethnologue wendat Isabelle Picard et par Cyndy Wylde, doctorante de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, qui est atikamekw et anichinabée.
Le collectif d’étudiants autochtones avait envoyé mardi une lettre à Vincent Romani, professeur et directeur des études de 1er cycle en science politique, pour lui expliquer que « la relation de confiance entre la chargée de cours et ses étudiantes et étudiants est ébranlée » et pour demander à l’UQAM de « prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’intégrité de son établissement ».
Vincent Romani s'est présenté au cours qui a eu lieu jeudi après-midi pour répondre aux questions des étudiantes et étudiants. Le cours doit reprendre dès la semaine prochaine « avec un nouveau duo d’enseignants », sans que l'UQAM les ait nommés officiellement.
Rappelons que le 7 février Espaces autochtones avait révélé que des chercheurs en généalogie affirmaient n’avoir trouvé aucun ancêtre autochtone à Alexandra Lorange avant la 12e génération de sa lignée.
Mme Lorange prétend que sa mère est Atikamekw, pourtant des chefs atikamekw soutiennent ne pas la connaître et y voient plutôt un nouveau cas d’usurpation d’identité.
En 2018, la juriste de formation a obtenu une bourse de soutien de 1000 $, réservée aux étudiants autochtones du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIERA) de l’Université Laval.
Analyste juridique chez Femmes autochtones du Québec, elle a également été conseillère à la vie étudiante autochtone à l’UQAM jusqu’en septembre.