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À l’écoute des Autochtones pour mieux les soigner

Les membres du panel de discussion participant à l'événement Dismantling racism in healthcare and education, présenté à l'Université McGill.

Les membres du panel de discussion participant à l'événement Dismantling racism in healthcare and education, présenté à l'Université McGill. De gauche à droite : Dr Saleem Razack, la psychologue Suzy Goodleaf, la travailleuse sociale Wan Gabriel, l'infirmière Tania Dick, la gestionnaire de programme Jessica Barudin et la conseillère en éducation Janelle Kasperski.

Photo : Capture d'écran

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

« Soyez curieux et ne généralisez pas »; quatre professionnels de la santé avaient quelques conseils à donner mercredi aux étudiants en médecine de l'université McGill à Montréal afin que ceux-ci fassent preuve d'ouverture et soient dénués de préjugés lorsqu'ils traiteront leurs futurs patients autochtones.

Un exemple aura suffi pour comprendre la réalité vécue par plusieurs Autochtones, celui de Brian Sinclair, mort aux urgences du Centre des sciences de la santé de Winnipeg après avoir patienté durant 34 heures sans obtenir de soins. Il s’y était présenté pour un remplacement de cathéter le 19 septembre 2008.

Si ce cas raconté par Tania Dick, infirmière autorisée en Colombie-Britannique, est extrême, il rappelle des tendances sociales toujours existantes, dont le racisme et la discrimination envers les peuples autochtones.

Mme Dick faisait partie d’un panel invité à proposer des solutions pour permettre de créer un environnement sain et sécuritaire de guérison pour les Autochtones.

L’évènement, Dismantling racism in healthcare and education, organisé par le programme autochtone des professions de la santé de l’université McGill, a lieu en pleine semaine de sensibilisation autochtone à l’Université McGill.

«  »

— Une citation de  Tania Dick, infirmière autorisée en Colombie-Britannique

« Il faut briser les règles établies », a lancé Suzy Goodleaf, psychologue à Kahnawake, tissant un lien entre la réalité vécue par les Autochtones et les impacts de la colonisation. Elle ajoute qu’une bonne pratique doit prendre en compte l’ensemble de la personne à soigner.

Selon la travailleuse sociale Wanda Gabriel, de Kahnawake, le contexte historique a eu un effet sur les disparités vécues par les Autochtones dans le milieu de la santé. Et tous, ajoute-t-elle, y ont vécu une histoire d’horreur.

Mais la guérison doit intervenir pour tous, autant les Autochtones que les non-Autochtones, puisque la colonisation a touché tout le monde, tient-elle à préciser. Elle invite les participants, des étudiants en médecine pour la plupart, à se poser certaines questions et à réfléchir sur la place accordée aux Autochtones dans le milieu de la santé.

Autre panéliste invité, le Dr Saleem Razack, vice-doyen adjoint aux admissions, équité et diversité, à l’Université McGill. Seul non-Autochtone à prendre la parole, il raconte qu’il a appris à écouter.

Selon lui, prendre le temps de connaître son patient et l’écouter sans le juger est une première étape pour mettre fin aux injustices.

Le Programme autochtone des professions de la santé a été mis sur pied en 2017 à l'Université McGill, suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

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