Michèle Audette reste en poste à l'Enquête nationale sur les femmes autochtones

La commissaire de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Michèle Audette
Photo : Radio-Canada / Claudiane Samson
La commissaire Michèle Audette a décidé de conserver ses fonctions au sein de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées (ENFFADA).
Un texte de Gabrielle Paul
Elle a décidé de poursuivre sa participation à l'Enquête grâce aux encouragements qu'elle a reçus dit-elle pendant sa période de réflexion. « J'ai reçu beaucoup de messages d'espoir, dit-elle. La frustration était forte, mais maintenant nous devons aller jusqu'au bout. »
La commissaire avait annoncé qu’elle réfléchissait à son avenir après que le gouvernement ait donné une prolongation de six mois à l'ENFFADA, plutôt que les deux ans qui étaient demandés.
Michèle Audette soutient que ce court délai amène la commission à faire des choix déchirants. « 24 mois nous auraient permis d’aller à la source de la problématique, dit-elle. On voulait aller à la racine pour arrêter ce que l’on fait toujours depuis les 40 dernières années, que l’on reste seulement en surface. »
« On avait une opportunité historique d’aller en profondeur, avec un pouvoir de contraindre qui n’a jamais existé »
« On doit établir nos priorités maintenant que l'on doit dire non à plusieurs choses », soutient-elle.
Elle maintient toutefois que la prolongation aidera aux travaux de la commission.
« Même sans prolongation on fait déjà une différence, le mouvement fait une différence, les femmes qui se soulèvent font une différence », affirme-t-elle.
Les équipes de l'ENFFADA doivent se rencontrer vendredi pour donner une orientation à la suite des choses.