Une pêche au homard expérimentale au nord de la Gaspésie

Un pêcheur de homard
Photo : Radio-Canada / Paul-Émile d'Entremont
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pêches et Océans Canada vient d'accorder quatre permis de pêche expérimentale au homard au nord de la Gaspésie, dans la zone 19-A1. Le but est de vérifier s'il y a une quantité suffisante de homard pour soutenir une pêche commerciale sur près de 200 kilomètres de côtes, de Rivière-à-Claude jusqu'à Baie-des-Sables.
Un texte de Pierre Cotton avec la collaboration de Joane Bérubé
Deux permis ont été attribués aux Malécites de Viger qui, à leur tour, en ont confié un en sous-traitance à l'Association de gestion halieutique autochtone Mi'kmaq et Malécite (AGHAMM), à raison de 200 casiers par bateau. Des résidents gaspésiens sont titulaires des deux autres permis.
Cette pêche permettra de vérifier sur le homard est bel et bien plus abondant dans le Saint-Laurent en raison du réchauffement de l’eau. Le coordonnateur aux pêches commerciales malécites, Guy Pascal Weiner, explique que la population de homards explose et que sa distribution change. L’espèce s’observe de plus au nord, mais aussi dans l’ouest du golfe. « Donc, c'est de vérifier si une pêche serait non seulement rentable, mais durable », ajoute M. Weiner.
La pêche sera rigoureusement documentée.

Pêcheur tenant un homard sur un bateau, à Sept-Îles.
Photo : Radio-Canada
Catherine Lambert Koizumi, directrice générale de l'Association de gestion halieutique autochtone Mi'kmaq et Malécite, indique que le protocole exige des prélèvements à trois profondeurs différentes tout au long de la saison. « Il va falloir mesurer les homards, poursuit Mme Koizumi, puis un chargé de projet va faire un rapport, une analyse sur les densités de homards à travers cette zone-là, éventuellement pour voir si les permis pourraient devenir commerciaux. »
Le début de la pêche expérimentale au homard est prévu pour le 5 mai, pour 10 semaines. Les Micmacs utiliseront leur bateau-école le Nignag avec trois membres d'équipage. Ils espèrent capturer 15 000 livres de homards pour rentabiliser les opérations.