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Des ententes pour les survivants des pensionnats autochtones agressés par d’autres élèves

Une photo d'archive des élèves des pensionnats autochtones dans une salle de classe.

Les abus sexuels entre élèves sont un pan méconnu de l'histoire des pensionnats autochtones, selon le sénateur Murray Sinclair.

Photo : Radio-Canada / Archives de l'Église anglicane Old Sun/Commission de vérité et réconciliation

Radio-Canada

Le gouvernement canadien a annoncé mardi qu'il négocierait avec environ 240 anciens élèves des pensionnats autochtones victimes d'abus sexuels commis par d'autres élèves et qui n'ont pas reçu une indemnité « juste » dans le cadre de son mécanisme de compensation.

Le montant des indemnités supplémentaires sera financé à même le budget déjà consacré au dossier des pensionnats, mais le gouvernement ignore combien cela va coûter, a indiqué une source gouvernementale à CBC.

Le mécanisme de compensation existant ne sera pas aboli, mais le gouvernement admet qu’il n’est pas juste pour tous les survivants, a ajouté la source.

Les nouvelles ententes viseront les réclamations faites dans le cadre du Processus d'évaluation indépendant établi par la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Sur 38 000 demandes reçues, 98 % ont été réglées, selon les chiffres fournis par le gouvernement.

Ce volet du mécanisme de compensation avait été critiqué, notamment parce que les demandeurs devaient prouver qu'un membre du personnel était au courant de l'abus commis par un autre élève.

Une réalité méconnue

« Les mauvais traitements subis par les anciens élèves des pensionnats sont tragiques et inacceptables », a indiqué dans un communiqué la ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, Carolyn Bennett.

« Certains survivants ayant subi des sévices commis par d’autres élèves pourraient ne pas avoir reçu une indemnité juste », a-t-elle admis.

Pour le sénateur Murray Sinclair, qui a présidé la Commission de vérité et réconciliation, les abus commis par les élèves constituent l'un des pans méconnus de l’histoire des pensionnats autochtones.

Les sévices sexuels étaient souvent utilisés comme outil de violence entre les élèves, entraînant un traumatisme intergénérationnel qui continue de hanter les familles, a-t-il affirmé à la Presse canadienne en mai.

« Beaucoup de gens ne voulaient pas parler [à la Commission] des abus entre élèves parce qu’ils vivent dans la même communauté que leur agresseur », avait-il alors expliqué.

Cette annonce survient alors que les survivants du pensionnat St.Anne, à Fort Albany, sur la côte ouest de la baie James en Ontario, sont de retour devant les tribunaux pour obtenir des compensations pour les sévices qu'ils ont subis.

Avec les informations de CBC et La Presse canadienne

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