Teweikan : le meilleur de la musique autochtone

Le gala de musique autochtone Teweikan 2017
Photo : Radio-Canada / Carl Marchand
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le deuxième gala de musique autochtone Teweikan a honoré les artistes autochtones qui se sont démarqués au cours de l'année, vendredi soir au Palais Montcalm, à Québec. L'événement célèbre du même coup la vitalité de la musique des Premières Nations.
L'auteur-compositeur-interprète Shauit a raflé le prix de l'artiste qui s'exprime dans une langue autochtone. Le jeune artiste de Maliotenam, sur la Côte-Nord, a rappelé qu'il n'a appris la langue innue qu'à l'adolescence, même si elle est celle de sa communauté.
« Je parlais le français au début et j'ai commencé l'innu à l'âge de 12 ans. Aujourd'hui, je réussis à faire mes chansons. C'est l'aboutissement d'un rêve », a confié le jeune artiste.
Jacques « Atshuk » Grégoire a pour sa part remporté le prix de l'artiste de style country.
« Je suis très ému d'avoir gagné. Je suis content, c'est la première fois que je viens dans un gala! » a indiqué le musicien qui roule sa bosse dans l'industrie depuis une trentaine d'années.
Maten, considéré comme la relève de Kashtin et, comme le célèbre groupe, est originaire de Uashat-Maliotenam près de Sept-Îles. Le trio fait dans le country-folk et s'inspire de sa communauté pour écrire ses chansons. La formation a été honorée dans la catégorie artiste ou groupe de blues ou rock.

Le groupe de Maliotenam Maten
Photo : Maten
Le gala Teweikan a vu le jour en 2011 grâce à une initiative de la Société de communication Atikamekw-Montagnais qui désirait mettre de l'avant la musique autochtone.
D'ailleurs, pour déposer sa candidature un artiste doit être un membre « des Premières Nations du Québec et du Labrador ayant le statut d'indien inscrit au sens de la Loi sur les Indiens ou au sens de la Loi sur les autochtones cris, inuit et naskapis du Québec ».
Pour cette seconde édition du Gala Teweikan, la SOCAM a reçu 21 candidatures, présentées dans les 10 catégories en compétition. Elles ont été évaluées par Élisapie Isaac, Marc Déry et Pakesso Mukash, qui composaient le jury.
Deux solitudes
Ce qui étonne lorsqu'on consulte la liste des artistes en nomination, c'est à quel point, ils sont, pour la plupart, inconnus de la population québécoise. Ces artistes ont une carrière riche en réalisation qui demeure, malgré tout, en marge de la culture populaire.
Une réalité qu'espère changer la Socam explique Florent Bégin, le directeur général de l'organisme.
La musique autochtone n'a pas encore de structure pour la soutenir, avec un gala comme celui-ci on espère commencer à mettre en place une structure pour aider les artistes à se faire une place.
Avec les renseignements d'Anne-Josée Cameron
À consulter aussi : Gala de musique autochtone Teweikan au Palais Montcalm