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Pierre Vincelette
Radio-Canada / Mathieu Ouellette

Texte : Emily Blais | Photos : Mathieu Ouellette

Il a passé sa vie à sauver celles de centaines d’enfants. Parti de Montréal pour s’enraciner en Abitibi-Témiscamingue, le Dr Vincelette a vite constaté l’absence de soins adaptés aux bébés prématurés, une situation forçant les parents à faire soigner leur enfant à des centaines de kilomètres de la maison. Il a décidé de changer les choses en fondant la toute première unité spécialisée de la région.

Il n’y avait pas de pédiatres à Rouyn-Noranda depuis 10 ans. Les omnipraticiens s’occupaient des bébés malades du mieux qu’ils pouvaient, mais ils n’avaient pas le soutien de pédiatres ou de spécialistes de bébés malades , se souvient Pierre Vincelette.

Rencontré à quelques pas de l’hôpital de Rouyn-Noranda, le Dr Pierre Vincelette, désormais retraité, n'attend pas qu’on le questionne pour raconter des événements marquants de sa longue carrière, comme son arrivée dans la région, il y a plus de 40 ans.

Pendant ses études en médecine, Pierre Vincelette savait déjà qu’il voulait travailler principalement avec les enfants et les adolescents. Incité par des confrères qui connaissaient bien l’Abitibi-Témiscamingue – et son besoin criant de différents spécialistes –, le Montréalais a choisi de s’y installer pour s’impliquer au département de pédiatrie.

J’avais remarqué que le niveau de soins en Abitibi pour les bébés malades et prématurés était de beaucoup inférieur à ce qui se faisait au Québec de façon générale. La mortalité et la morbidité étaient beaucoup plus grandes , rapporte-t-il.

Ce triste constat l’a motivé à devenir spécialiste des soins des nouveau-nés prématurés ou malades. Il est retourné sur les bancs d’école pour mieux venir en aide aux enfants de la région. Il admet qu’il n’était pas courant pour un néonatologiste de travailler en dehors des centres universitaires.

« Je trouvais ça inacceptable qu’une partie de la population québécoise soit privée de ces soins-là; qu’il soit impossible de les donner à proximité.  »

— Une citation de  Pierre Vincelette

En 1981, Pierre Vincelette et ses collègues ont ainsi fondé l’unité de néonatalogie au Centre hospitalier de Rouyn-Noranda, se donnant pour mission d’offrir le même niveau de soins que dans les centres universitaires de la province.

Pierre Vincelette marche sur la promenade près du lac Osisko, à Rouyn-Noranda.
Radio-Canada / Mathieu Ouellette
Photo: Pierre Vincelette a pris sa retraite à l'âge de 72 ans.  Crédit: Radio-Canada / Mathieu Ouellette

Défier les pronostics

« Ce docteur-là a donné la vie à ma fille. Je ne dis pas qu’il l’a sauvée. Il lui a donné la vie. Elle était condamnée. »

— Une citation de  Randa Napky, mère d'un enfant né prématurément

Randa Napky n’hésite pas à dire que sa fille, Mona-Chloé, ne serait pas la femme épanouie qu’elle est aujourd’hui sans le Dr Pierre Vincelette.

Une malformation de l’intestin de Mona-Chloé avait été détectée avant sa naissance. Ce sont les intestins qui sortent par un petit orifice qui ne s’est pas fermé , explique Randa Napky.

En 1988, cette situation oblige Randa Napky à accoucher à Montréal, où son bébé doit subir plusieurs opérations. Le verdict tombe alors, et le pronostic est sombre. Mona-Chloé est atteinte d’une pseudo-obstruction intestinale. Ses premières années sont ponctuées de longs séjours à l’hôpital, puisque son intestin n’absorbe pas adéquatement les aliments.

[D’après] ce qu’on avait recensé dans le monde entier chez les nouveau-nés, il y en a eu 13 avant Chloé qui ont souffert de pseudo-obstruction intestinale. Ils sont malheureusement décédés , souligne Randa Napky.

Pour la mère de famille, c’est difficile d’avoir une enfant malade. Ce l’est également de se retrouver pendant des mois dans un centre hospitalier à des centaines de kilomètres de la maison, loin de ses autres enfants.

Ce sont des travailleurs de la santé, à Montréal, qui ont suggéré le transfert du bébé en Abitibi-Témiscamingue.

Les infirmières et les médecins nous disaient : "Vous autres, à Rouyn-Noranda, vous avez le meilleur néonatologiste en la personne de Pierre Vincelette. On le consulte régulièrement ici. C’est vraiment une sommité", rapporte Randa Napky.

Le Dr Vincelette se rappelle l’arrivée de Mona-Chloé comme si c’était hier. La jeune fille était un bébé très dynamique, très jovial et très combatif , se souvient le néonatologiste.

Une remarque a su rassurer les parents de la petite Mona-Chloé. Il nous a dit : "Écoutez, je suis un éternel optimiste. On va donner le temps à Mona-Chloé de s’en sortir." Ça a été ses premières paroles, raconte Randa Napky. L’espoir s’est installé à nouveau.

Différentes stratégies ont été essayées dans les premiers mois de vie de Mona-Chloé pour lui permettre de croître normalement. Un défi sur les plans scientifique et humain pour le Dr Vincelette.

Au lieu d’essayer d’ajuster [les soins] jour après jour ou semaine après semaine, on va [les] ajuster à plus long terme, s’était-il dit. On va d'abord viser l'alimentation intraveineuse, que l'on gardera pendant de nombreux mois, et viser une alimentation normale après quelques années.

Pour lui, Mona-Chloé a eu l’énergie pour passer au travers . Une première pour une enfant aux prises avec ce problème.

C’est le Dr Vincelette qui a réussi vraiment à redonner la vie à cette petite fille-là qui était condamnée, et à remettre de la joie et de la bonne humeur dans le cœur des parents , souligne Randa Napky.

La grande disponibilité du Dr Vincelette et son soutien ont aidé la famille à surmonter ces épreuves difficiles. À son tour, Randa Napky a voulu épauler d’autres parents d’enfants malades. Pour ce faire, elle a participé à la fondation du Comité de soutien à la pédiatrie de l’Abitibi-Témiscamingue, il y a une vingtaine d’années. Elle sera toujours reconnaissante envers le Dr Vincelette, un médecin à l’écoute des parents.

Pierre Vincelette écrit des notes dans un dossier.
Radio-Canada / Mathieu Ouellette
Photo: Le Dr Pierre Vincelette garde en mémoire les enfants qu'il a soignés au fil des ans.  Crédit: Radio-Canada / Mathieu Ouellette

L’incroyable force des enfants

Pierre Vincelette est décrit comme un médecin qui sait demeurer calme et rassurant dans les pires moments. De nombreux parents remarquent qu’il parvient à souligner les bons côtés d’une situation difficile.

Ce qui l’impressionne, lui, c’est plutôt la force extraordinaire des enfants. 

Avant même les soins dans les hôpitaux, il y avait de grands prématurés qui réussissaient à survivre dans les maisons. Ils étaient maintenus en vie avec la chaleur du poêle à bois dans une boîte à chaussures , décrit le Dr Vincelette. 

Âgé de 72 ans, l’homme se rappelle ses patients avec une précision impressionnante. 

Il faut rendre hommage aux enfants malades , dit-il, un peu inquiet de parler uniquement de lui. Je trouvais ça gratifiant de travailler avec les enfants, ajoute-t-il. Les enfants n’ont pas la même inquiétude que les adultes. Ils anticipent beaucoup moins le futur et ils sont plus dans le présent.

Au cours de sa carrière, le Dr Vincelette a fait des relations humaines une priorité. Il parle souvent du travail d’équipe entre les professionnels de la santé de la province, les enfants et leurs parents.

« C’est un ensemble où chaque maillon est très important.  »

— Une citation de  Pierre Vincelette
Pierre Vincelette, de dos, est assis sur un banc et il regarde vers le lac.
Même après avoir reçu leur congé de l'hôpital, de nombreux enfants sont suivis par les spécialistes.Photo : Radio-Canada / Mathieu Ouellette

Le médecin se souvient d’avoir été marqué par un bébé qui souffrait d’une paralysie du diaphragme, ce qui l’empêchait de respirer adéquatement.

Le bébé a été aussi à Sainte-Justine pendant sept ou huit mois. Ils n’ont jamais pu retirer le ventilateur, se rappelle-t-il. Il a été lui aussi envoyé à Rouyn-Noranda pour être plus près de la famille pour ses derniers moments. Il devait décéder.

Le Dr Vincelette parle d’une enfant pleine de vie, pleine de pep, pleine d'énergie, souriante même si elle avait sa machine pour respirer et son tube dans ses voies respiratoires .

Ensemble, les parents et l’équipe médicale ont évalué ce qu’ils pouvaient faire pour améliorer sa qualité de vie. Lentement mais sûrement, les muscles intercostaux ont été renforcés pour compenser le muscle du diaphragme. Il s’agit d’un autre cas où, graduellement, le diagnostic fatal a été renversé.

Elle est devenue une adulte autonome , dit le médecin en souriant.

Le pouvoir de la proximité

Le Dr Vincelette se désole que les grands prématurés de l’Abitibi-Témiscamingue soient tous transférés à nouveau à l’extérieur de la région depuis 2003, en raison des soins complexes et coûteux, notamment. Désormais, une femme qui accouche avant sa 32e semaine de grossesse sera transférée dans une unité néonatale à Montréal, à Québec ou à Sherbrooke.

Il s’agit selon lui d’une décision catastrophique .

Soigner les enfants le plus près possible de leur domicile a toujours été une priorité pour le Dr Pierre Vincelette.

Le transfert d’un patient dans un autre centre hospitalier entraîne des conséquences financières importantes pour les familles, mais surtout, l’implication des parents a un rôle essentiel à jouer dans le processus de guérison de l’enfant, croit-il.

On peut donner des soins avec l’équipe d’infirmières, d’inhalothérapeutes, de techniciens, de gens du laboratoire, de pharmaciens et autres professionnels, mais les parents ont un rôle très important de soutien direct qu’on ne peut pas remplacer, affirme le Dr Vincelette.

Pierre Vincelette de profil.
Le Dr Vincelette et ses collègues ont aussi accompagné des parents dont les enfants sont décédés.Photo : Radio-Canada / Mathieu Ouellette

Le Dr Vincelette concède qu’il est complexe de gérer une unité de soins intensifs pédiatrique. Il décrit ces soins de haut niveau comme très exigeants pour le personnel de la santé, qui doit surveiller les bébés de façon continue.

Les petits bébés très prématurés ont tendance à avoir une respiration irrégulière et à faire des pauses respiratoires. Ils ont souvent besoin de stimuli pour reprendre leur respiration. Si l’infirmière ne répond pas rapidement au moniteur qui signale que la respiration est arrêtée depuis quelques secondes, l’enfant peut ne pas reprendre sa respiration , illustre-t-il.

Malgré tout, le médecin juge que chaque effort compte, et ce, même lorsqu’il est question d’enfants qui doivent composer avec des séquelles ou des troubles du développement. À ces combattants, le Dr Vincelette veut rendre hommage.

J’ai une autre jeune fille qui a eu des problèmes de grande prématurité. Elle a eu une atteinte de la rétine, a développé une rétinopathie. Elle a une très basse vision, précise-t-il. Elle aussi est à l’université. Elle fonctionne très bien et est épanouie. Ça montre que, même s’il y a certaines séquelles, ça vaut les efforts.

Pierre Vincelette, de dos, observe l'hôpital de Rouyn-Noranda.
Radio-Canada / Mathieu Ouellette
Photo: Pierre Vincelette et sa femme avaient emménagé dans une maison près du centre hospitalier de Rouyn-Noranda pour faciliter les déplacements du médecin.  Crédit: Radio-Canada / Mathieu Ouellette

L'héritage du Dr Vincelette

Avoir une unité de néonatalogie fondée par le Dr Vincelette a permis à de nombreux parents qui ont donné naissance à des enfants prématurés d’avoir leur bébé près d’eux, dans leur propre milieu de vie , souligne la Dre Louise Perreault, directrice du Département de pédiatrie de l’Abitibi-Témiscamingue.

Celle qui a côtoyé le Dr Vincelette durant une trentaine d’années rappelle qu’à l'époque, la région soignait les grands prématurés, même dès la 25e semaine de grossesse. Même si ce n’est plus le cas, elle estime que l’héritage du néonatologiste demeure tangible, car la région continue à accueillir les bébés prématurés nés à 32 semaines et plus.

Un service d’autant plus crucial lorsqu’on considère qu’en Abitibi-Témiscamingue, environ un bébé sur cinq naît prématurément.

Claudia Pelletier et son fils font tous deux partie de cette statistique.

Comme de nombreuses personnes, l’Abitibienne ne saura probablement jamais pourquoi elle et son fils sont nés bien avant la date prévue de l’accouchement. Ce qu’elle sait, par contre, c’est que plus l’enfant naît tôt, plus les risques de présenter des difficultés de développement sont élevés.

J’ai eu la chance de bien me porter dès la naissance. C’était dans les tout débuts du Dr Vincelette. C’est lui qui a accouché ma mère, raconte Claudia Pelletier.

Si ses parents ont pu parcourir les quelque 107 kilomètres séparant les hôpitaux de Val-d’Or et de Rouyn-Noranda en 1985, Claudia Pelletier, elle, n’a pas eu la chance d’accoucher dans sa région.

Les médecins l’avaient informée qu’elle vivait une grossesse à risque. Elle a pu se préparer à accueillir son fils quelques semaines plus tôt que prévu, et espérait se rendre le plus loin possible dans sa grossesse pour accoucher à Rouyn-Noranda.

Claudia Pelletier a finalement été transportée à Montréal pour donner naissance au petit Simon, un grand prématuré. Comme dans bien des cas, l’hôpital assure le transfert de la femme enceinte, mais l’autre parent doit s’y rendre par ses propres moyens.

Ça a probablement été l’étape la plus difficile. Moi qui pars en ambulance pour aller accoucher à 700 kilomètres de chez moi , rapporte la mère de famille.

L’inquiétude d’accoucher sans son conjoint s’est ajoutée à l’incertitude liée à l’état de santé de son bébé.

On me l’a enlevé pour aller l’examiner, alors je n’ai pas eu un contact peau à peau et n’ai pas pu rester avec lui longtemps pour pouvoir le cajoler , se souvient-elle.

L’arrivée de son conjoint à quelques secondes de la naissance du bébé l’a réconfortée.

Simon Lavoie, bébé, dans un incubateur.
Le fils de Claudia Pelletier, Simon, est né près d'un mois et demi avant la date prévue d'accouchement.Photo : Avec l'autorisation de Claudia Pelletier

Après trois semaines dans un centre hospitalier de Montréal, le petit Simon, qui pesait 4 livres et 9 onces, a pu être transféré à l’hôpital de Rouyn-Noranda, où le Dr Vincelette et ses collègues ont pu poursuivre les soins.

De le revoir par la suite avec mon fils, j’étais bouche bée. J’étais très impressionnée devant l’individu qui a donné sa vie pour la cause et qui a su faire entendre la voix des prématurés. Ça m’a vraiment beaucoup touchée , soutient-elle.

Un mentor inspirant

Le Dr Vincelette est resté mon mentor dans ma tête, dans mon cœur. Sa solidité m’a rendue solide , affirme Ginette Mantha, la fondatrice et directrice générale de Préma-Québec, un organisme qui accompagne les parents d’enfants malades et prématurés.

Ses deux fils, deux grands prématurés, ont eu besoin de soins spécialisés. Elle peut aussi témoigner de cette force exceptionnelle des enfants et de l’implication du néonatologiste.

À sa naissance en 1990, son premier enfant, Simon, a été hospitalisé cinq semaines, le temps de reprendre des forces, mais sa vie n’était pas en danger. À ce moment, le Dr Vincelette a surtout agi comme un bon médecin qui venait nous parler, nous rassurer .

Puis en 1993 est né Vincent, à 31 semaines de grossesse. La situation était complètement différente.

Une succession de complications lui ont donné un pronostic très très sombre : 5 % de chances de survie, 90 % de chances de séquelles , raconte-t-elle.

Ginette Mantha résume cette période comme troublante et traumatisante . Entre Rouyn-Noranda et Montréal, la famille se prépare au pire.

Dans les premiers jours, évidemment, [l’état de] notre garçon s’est détérioré suffisamment pour qu’on doive préparer ses funérailles et avoir des conversations éthiques avec l’équipe soignante. Notre garçon était vraiment entre la vie et la mort , se souvient-elle.

La route a été longue pour son fils. Ce que Ginette Mantha précise, c’est qu’entre le langage médical et la fatigue, elle s’est sentie soutenue par le Dr Vincelette.

Vincent s’est mis à aller mieux, raconte-t-elle. Contre toute attente, il s’est mis à marcher, à parler.

Elle estime que les soins intensifs fournis par l’équipe du Dr Vincelette de l’Hôpital de Rouyn-Noranda ont contribué à sauver son enfant.

Quitter le centre hospitalier en juillet 2020 n’a pas été chose facile pour Pierre Vincelette. Éternel passionné de son métier, il aurait aimé l’exercer encore un moment. Sachant qu’un pédiatre souhaitait s’installer en Abitibi-Témiscamingue, il a finalement pris la décision de céder sa place.

Pierre Vincelette devant l'Hôpital de Rouyn-Noranda.
Même à la retraite, Pierre Vincelette continue de se préoccuper de la santé de la population.Photo : Radio-Canada / Mathieu Ouellette

Pierre Vincelette prévoit encore de consacrer beaucoup de temps aux plus jeunes, soit ses petits-enfants.

Il pourra aussi croiser des familles qu’il a connues dans le contexte de son travail.

Avec ces familles-là, on a des liens qui sont quand même importants. On essaye de les soutenir du mieux qu’on peut dans les soins de ces enfants-là, qui sont des êtres humains à part entière et qui sont aussi valables que ceux qui sont en pleine santé.

Sa dévotion aura permis à des centaines de familles d’être auprès de leur enfant hospitalisé à l’unité de néonatalogie de Rouyn-Noranda.

L’héritage que le Dr Vincelette a laissé, c’est la persévérance de cette unité-là, même si elle s’est transformée avec le temps, elle est toujours présente. Il y a aussi l’héritage du travail bien fait, de l’importance de la qualité des soins toujours au premier plan , soutient la Dre Louise Perreault.

« Sans lui, des centaines d’enfants n’auraient pas la qualité de vie qu’ils ont maintenant. Des centaines de parents abitibiens seraient sûrement des parents en deuil.  »

— Une citation de  Ginette Mantha, mère de deux enfants prématurés

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