Résultats des élections — Québec 2022

Pour succéder à Lise Thériault (PLQ), qui a annoncé son retrait de la politique aussi tôt qu'en août 2021, la CAQ a recruté dans cette circonscription de l'est de Montréal l'ancienne leader de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville, Karine Boivin Roy.

Adéquiste de 2003 à 2012, caquiste depuis 10 ans, cette circonscription de Chaudière-Appalaches pourrait être l'une des premières à basculer dans le camp conservateur advenant une percée du PCQ.

Le PCQ pourrait bien réussir à faire élire un député ici, aux dépens de la CAQ. Fait amusant : trois candidats portent le même nom de famille, soit Samuel Poulin (CAQ), Jonathan Poulin (PCQ) et Antoine Poulin (PLQ).

Exactement le genre de circonscription que le PQ doit conserver pour sauver les meubles. Son candidat, l'ancien journaliste devenu avocat Alexis Deschênes, aimerait succéder à Sylvain Roy, qui a terminé son mandat comme indépendant.

Libérale depuis sa création en 2003, cette circonscription, dont les limites correspondent à celles de Montréal-Nord, pourrait basculer dans le camp de la CAQ si la descente du PLQ se concrétise.

C'est ici que le chef conservateur Éric Duhaime tente de se faire élire. Pour ce faire, il devra cependant déloger le député caquiste Sylvain Lévesque.

La péquiste Méganne Perry Mélançon avait eu besoin d'un dépouillement judiciaire pour l'emporter en 2018 contre le libéral Alexandre Boulay. Cette fois, cependant, c'est du côté de la CAQ que se trouve son principal adversaire.

La députée sortante Maryse Gaudreault a beaucoup de pression. Hull vote libéral depuis 1981, mais si la circonscription devait tomber à son tour aux mains de la CAQ, il ne resterait plus de libérale que Pontiac en Outaouais.

Notoirement libéral, le maire des Îles, Jonathan Lapierre, porte cette année les couleurs de la CAQ dans l'espoir de déloger le député péquiste Joël Arseneau. C'est un match revanche pour les deux hommes : M. Lapierre est devenu maire en battant M. Arseneau en 2013.

L'ex-chef d'Option nationale Sol Zanetti, qui s'est joint à QS en 2017, devra batailler ferme pour résister à l'assaut caquiste et garder Jean-Lesage, l'une des deux seules circonscriptions orange de Québec.

Qui remplacera Véronique Hivon? La populaire députée péquiste a décidé de céder son siège à un bien mauvais moment pour le PQ, qui devra batailler fort pour conserver son dernier bastion dans le sud-ouest du Québec.

L'humoriste Mathieu Gratton a pris le relais de la libérale Nicole Ménard, qui ne se représente pas, mais comme dans la circonscription voisine de La Pinière, la CAQ rêve d'une percée dans ce bastion libéral depuis 30 ans.

Devant la popularité de la CAQ, le PLQ ne semble plus pouvoir compter sur aucune circonscription sûre en Montérégie. Même pas celle où l'ex-ministre Gaétan Barrette, qui ne se représente pas, régnait en roi et maître depuis 2014.

Cette circonscription, qui correspond à l'arrondissement montréalais de LaSalle, se laisse séduire par la CAQ. Elle vote pourtant libéral depuis sa création, en 1966. Le financier Fred Beauchemin (PLQ) y a reçu le mandat de succéder à Hélène David.

La lutte s’annonce intéressante dans Marie-Victorin, où l’on assistera à un match revanche entre Shirley Dorismond, élue pour la CAQ au terme d’une élection partielle en avril dernier avec un peu moins de 800 voix d’avance, et Pierre Nantel, du PQ.

Dominique Anglade et son candidat, l'ex-hockeyeur Enrico Ciccone, devront mettre la CAQ en échec pour conserver cette circonscription de l'Ouest-de-l'Île, fidèle au PLQ depuis sa création, en 1981.

La CAQ et QS sont engagés dans une lutte à finir pour ravir au PLQ cette circonscription du nord de Montréal. Elle était jusqu'à tout récemment représentée à l'Assemblée nationale par Marie Montpetit, exclue du caucus libéral en cours de mandat.

Après Chomedey, Mille-Îles sera peut-être la circonscription lavalloise la plus difficile à prendre pour la CAQ. D'autant que le PLQ y présente Virignie Dufour, un ancien poids lourd de l'administration Demers-Boyer.

Émilise Lessard-Therrien, de QS, tentera de conserver son siège face à l'ex-député libéral Daniel Bernard, qui se présente cette fois-ci pour la CAQ, le tout sur fond de débat sur l'avenir de la Fonderie Horne.

QS a beaucoup d'ambitions en Estrie. Non seulement le parti souhaite-t-il conserver Sherbrooke, mais il a recruté dans Saint-François la professeure et médecin Mélissa Généreux, qui se spécialise dans les questions de santé publique.

Le fief de la cheffe libérale Dominique Anglade, que la CAQ et QS aimeraient bien lui ravir. Il lui sera bien difficile de rester en selle si elle ne parvient pas à se faire réélire ici.

Cette circonscription a changé de main trois fois lors des trois dernières élections. L'ex-mairesse de Longueuil Caroline Saint-Hilaire (CAQ) tente de déloger la députée sortante Christine Labrie (QS).

La députée sortante, Marie-Claude Nichols, tentera de conserver dans le giron libéral cette circonscription de l'ouest de la Montérégie, la plus anglophone de toute la région.

Pas moins de 11 personnes sont candidates ici, un record cette année. La députée sortante Isabelle Melançon est de nouveau sur les rangs, mais tant la CAQ que QS peuvent prétendre à mettre la main sur cette circonscription, libérale depuis la fin des années 1930.

Une défaite du PLQ aux mains de QS dans cette circonscription, qui correspond essentiellement à l'arrondissement montréalais de Saint-Michel, aurait été impensable il y a à peine quelques mois. Elle est aujourd'hui concevable.