Lorsque L’atelier culturel a rencontré Mathew Pellerin Bergeron, alias Mat Bergeron, en 2018, pour une performance éclair, le musicien et chanteur parlait de l'importance pour lui de prendre le temps de faire ce qui le rend heureux, pour ne pas avoir de regrets plus tard.
Un texte de Pierre Beaudoin
Aujourd’hui, c’est mission accomplie avec la sortie de ce tout premier album, Tracer son chemin, qui vient de voir le jour.
Cet album, c’est un peu moi qui me donne le droit d’être un artiste. Pendant les huit dernières années, j’étais un gars de business [dans la construction]. J’étais vraiment concentré là-dessus et je me suis un peu perdu. Maintenant, je me donne le droit de suivre ma passion.
Mat Bergeron nous accueille dans son univers, à Squamish, en Colombie-Britannique. Fanatique d’escalade, il y est venu surtout pour la nature, mais au fil des ans, il a planté ses racines.
Aujourd'hui, il nous présente sa famille et nous parle de sa plus récente aventure, la création de cet album en français enregistré dans un studio maison qu’il a construit lui-même, entre la cuisine et la garderie.
Pour moi, le but en faisant de la musique, c'est de trouver un peu de balance entre le travail, ma famille et ma passion. Donc, il faut que je garde ça en tête
Mat Bergeron a travaillé à la sortie de son tout premier album. Photo : Radio-Canada/Pierre Beaudoin Chanter en français
Depuis plus de 20 ans, Mat Bergeron écrit des textes profonds qui racontent sa réalité ou celle des autres. Les mots lui viennent facilement en anglais, en français ou parfois les deux en même temps. Il offre ses chansons surtout à un public anglophone lors d'événements, des festivals à Squamish ou des fêtes improvisées entre amis.
On a fait des spectacles dans lesquels je chantais une ou deux chansons en français et les gens me disaient : Tu devrais chanter plus en français.
Mat s’est donc entouré de toute une équipe pour lancer son projet. Il a repris contact avec un ami d’enfance, l’artiste montréalais Siméon, à qui il a demandé de réaliser l’album.
Pour le premier extrait intitulé Langues salles, il a fait appel à des amis dans l’industrie du cinéma pour réaliser un vidéoclip, une histoire de zombies.
Avec ce nouvel album, il a enfin tracé son chemin et ouvert la porte vers son destin.
C’est un peu dans notre essence de se remettre en question, mais jusqu'à quel point c'est bon de se remettre en questions? À un moment donné, il faut passer par-dessus ce syndrome de l'imposteur.
C'est d’ailleurs cette réflexion qui est derrière sa chanson L’imposteur qu’il a choisie d'interpréter à la caméra de L’atelier culturel.