une histoire à se réapproprier
 


diffusion le 7 septembre 2001  



 

 

 

 

 

 

Joseph Côté est devenu Joe Side. Des Veilleux sont devenus des Vigue. Dans les années 1800 et 1900, c'est par milliers que les Québécois ont émigré vers les États-Unis. S'ils y ont trouvé du travail, ils y ont souvent perdu leur identité canadienne-française. Pour se faire accepter, ils ont souvent dû taire leurs origines, ils ont parfois cherché eux-mêmes à oublier leur passé. Au fil des générations, ils ont perdu leur langue. Aujourd'hui, leurs descendants veulent renouer avec leurs racines.

Entre 1850 et 1920, ils ont été un million à quitter le Québec pour la Nouvelle-Angleterre afin de profiter de la prospérité américaine. Leur apport à l'industrialisation américaine est grand. Pourtant, même s'ils constituaient une main-d'œuvre à bon marché, en particulier dans les grandes usines de textile, ces nouveaux venus qui ne partageaient ni la même langue ni la même religion n'étaient pas tout à fait les bienvenus.

L'intégration n'a pas été des plus faciles. Discrimination, moqueries... Parfois, l'hostilité a pris des allures de persécution. Si, dans le sud du pays, le Ku Klux Klan s'en prenait aux Noirs, dans le nord-est, les juifs et les canadiens-français étaient la cible de leur haine. Il arrivait que les jeunes grandissent dans la honte de leur histoire, de leur langue, de leur culture. Qu'ils étaient prêts à taire pour devenir de vrais Américains.

Les descendants des émigrés de la Belle Province sont nombreux. À un point tel que la moitié de la population de la Nouvelle-Angleterre est d'origine québécoise. Pourtant, le français ne se parle presque plus dans le nord-est des États-Unis.

Mais plusieurs Franco-Américains veulent se réapproprier leur héritage. Dans certaines petites villes de la Nouvelle-Angleterre, c'est presque devenu une mode de retrouver son histoire et ses racines.

« Je vraiment pense que c'est vrai que y a un renaissance de ça. »

« C'est pareil comme quand on essaierait à ressusciter les morts. C'est quelque chose qui est presque mort. Pareil comme une personne, les dernières... The last breaths, comment on dit ça? »

I m a g e s   du   p a s s é


 

 

 


 

 





 

Jean-Michel Leprince et Pierre Devroede ont rencontré des Franco-Américains de la communauté de Waterville, dans le Maine, qui réapprennent à parler français.

Un reportage du journaliste Jean-Michel Leprince et du réalisateur Pierre Devroede. Images : Serge Brunet; son : Joe Cancilla; montage : Pierre Ducrocq.

Pour en savoir plus sur Jean-Michel Leprince >>
Vous pouvez communiquer avec lui à l'adresse suivante:
jean-michel_leprince@radio-canada.ca


H Y P E R L I E N S

The Franco-American Women's Institute
(organisation du Maine)

On the Importance of Knowing French
(inclut de nombreux hyperliens)

HAPAX: French Resources on the Web
(recense de nombreux sites d'intérêt sur la France pour les professeurs et étudiants)

The Franco-American Heritage Collection
(page de University of Southern Maine et du Lewinston-Auburn College)

French Canadian Heritage Society of California
(organisme affilié au Southern California Genealogical Society)

Page d'hyperliens

French Canadian Heritage Society of California
(série d'hyperliens comme des maisons d'édition, des associations, des pages généalogiques, etc.)

Franco-American Women's Institute
(vaste gamme d'hyperliens allant de Gabrielle Roy à Antonine Maillet aux Filles du Roy, en passant par la chronologie historique des femmes du Québec et la poutine)

The French Connection
(site contenant de l'information sur la généalogie)

 

L'émission Zone libre est diffusée sur les ondes de
Radio-Canada
le vendredi à 21 h et en reprise à RDI le samedi à 23 h, le dimanche à 13 h et à 20 h ainsi que le lundi à 2 h.


Les Franco-Américains
du Maine
Les Franco-Américains
du Maine