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La bibitte à patates... Le doryphore de la pomme de terre, mieux connu sous le nom de bibitte à patate, est l'ennemi numéro un des producteurs de pomme de terre. Ce petit insecte est étudié depuis des décennies, mais on connaît très peu de chose sur sa façon de voler. Et pour cause, suivre un insecte volant à la trace n'est pas chose facile. Afin de remédier à cette lacune une équipe de chercheurs du Nouveau-Brunswick a trouvé une façon de suivre le doryphore et d'obtenir des données sur sa façon de voler.
Le doryphore hiberne sous terre, en bordure des forêts et des champs. Il réapparaît à la fin mai et au début juin dans les champs de pommes de terre.
Au cours de l'été qui commence, une femelle pondra entre 300 et 600 œufs. Elle les dépose en petites grappes sur la face inférieure des feuilles. Quatre à neuf jours après la ponte, les larves éclosent. Commence alors la course à la survie. Presque sans arrêt, les larves dévorent les feuilles du plant de pomme de terre. Une seule femelle et sa progéniture peuvent défolier complètement un plant de pomme de terre en deux semaines à peine. Sans feuille, le plant meurt.
Le travail commence dans les laboratoires du Centre de recherche d'Agriculture Canada. Ici, on a mis au point une antenne si légère et si petite qu'on utilise un microscope pour l'assembler! On colle l'antenne sur le pronotum, la partie inamovible du doryphore entre la tête et l'abdomen. Le doryphore est ensuite prêt à dévoiler les secrets de son envol. Et c'est là vraiment la nouveauté du système, c'est que toute l'énergie est fournie par le radar portatif qui est sur le dos de la personne. Tout ce que la diode fait, c'est de recevoir l'énergie et de la retourner ce qui permet d'avoir un poids minimum sur le dos de l'insecte.
Les résultats... Première constatation, le doryphore se déplace peu, très peu même. Il ne vole presque jamais. On a aussi découvert que le doryphore est très capricieux. Il ne prendra son envol que lors des journées ensoleillées, très chaudes, plus de 25 ° celsius et surtout lorsqu'il n'y a pas de vent. On sait maintenant que les doryphores sont, par nature, plutôt sédentaires mais qu'ils peuvent voler sur une distance d'un kilomètre dans les champs découverts. En revanche, on ne connaît toujours pas son comportement face aux obstacles naturels comme les collines et les bordures forestières. En somme, s'il faut mieux connaître les déplacements du doryphore, c'est pour mettre en place à l'avance des stratégies de luttes aux infestations.
HYPERLIENS Stades du cycle vital du doryphore de la pomme de terre Étude du mécanisme de résistance au doryphore d'espèces sauvages de Solanum |
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Origine du doryphore
Le doryphore est originaire de l'Amérique du Nord, plus précisément
des montagnes Rocheuses où il se cantonne jusqu'en 1850. Il se
nourrissait alors d'une espèce sauvage voisine de la pomme de
terre. Puis la culture de la pomme de terre envahit le territoire américain
et son parasite avec. Car le doryphore des Rocheuses montra une vive
préférence à cette variété de pomme
de terre. En 1876, tout le territoire américain est peuplé de doryphores, ce dernier empruntant le Pacific Railway allant de l'Ouest à l'Est. «En 1876, ce fut une véritable nuée de doryphores
qui déferla vers la mer. Ils s’y noyèrent en si grand
nombre que leurs cadavres accumulés sur la rive incommodaient
les habitants par leur mauvaise odeur. Les promenades et les rues étaient
gluantes d’animaux écrasés et les doryphores heurtaient
désagréablement les passants au cours de leur vol lourd
et maladroit. Un capitaine de navire relate qu’au large de Long
Island, il a été obligé de faire fermer les hublots
pour éviter l’invasion de ces insectes. Enfin, près
de New-York, leurs cadavres écrasés en une couche visqueuse,
empêchèrent un train de progresser.» L'Europe, inquiète à juste mesure de cette prolifération destructive, interdit en 1878 l'entrée de pomme de terre en provenance d'Amérique. Le doryphore est arrivé en Allemagne, un an auparavant. L'Angleterre est colonisée en 1901. En 1917, le doryphore est rentré en France aux environs de Bordeaux,
par voies maritimes, provenant des Etats-Unis dans des bagages personnels
ou dans des caisses de végétaux exotiques. Puis, il envahit l'Europe, les Pays de l'Est et l'ex-URSS. Source : Patwo.com
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