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Apiculture : hécatombe du printemps 2003... La majorité des apiculteurs québécois ont connu un printemps 2003 désastreux. Un parasite, le varroa, s'est installé et a proliféré dans les ruches québécoises causant la perte de la moitié des ruches au Québec.
Le varroa est un acarien qui est venu d'Asie accroché aux abeilles. Il a traversé l'Europe où il a fait des ravages dans les années 60. Il a ensuite gagné les États-Unis dans les années 80. Depuis une dizaine d'années, il est arrivé chez nous. Jusqu' à l'été dernier, on le combattait facilement, maintenant le parasite a développé une résistance aux traitements utilisés pour le neutraliser. «C'est un parasite présent depuis longtemps, sauf qu'à
force d'utiliser le même pesticide au fil des ans, il s'est développé
une certaine résistance de la part de l'acarien, donc le produit
est beaucoup moins efficace. C'est certain que la résistance qu'a
acquise le varroa est survenu un peu à cause d'une utilisation
qui n'a pas toujours été bien faite. On a essayé
de couper le coût des traitements dans les ruchers. Il y a des produits
qui ont été mal utilisés, ça pu accélérer
le phénomène de résistance chez l'acarien.»
La lutte intégrée en apiculture... Le varroa vit sur l'abeille. Pour le combattre, il faut connaître le mode de vie de l'un et de l'autre, ce qui permet des interventions à différentes étapes. Jean-Pierre Chapleau, apiculteur, a commencé depuis 2 ans à explorer de nouvelles avenues pour combattre cet acarien parasite. On parle de lutte intégrée. La lutte intégrée suppose qu'il faut très bien connaître le parasite. Un des premiers moyens de combattre le varroa en lutte intégrée est d'appuyer le potentiel d'épouillage des abeilles. Les abeilles connaissent le varroa et elles savent quand l'acarien s'accroche à elles. Elles essaient donc naturellement de s'en débarrasser.
Le deuxième outil vise à empêcher les varroas de regagner la ruche, pour ce faire, on change le plancher et on installe un plateau grillagé. Le principe est simple, comme le fond de la ruche est grillagé, les varroas qui tombent des abeilles sont pratiquement exclus de la ruche. Ils ne peuvent pas réintégrer la ruche, il y a donc un ralentissement du développement de l'infestation. Le plateau grillagé a aussi une autre fonction. Il sert d'outil pour connaître le niveau d'infestation. Avec le plateau il est possible de lire la mortalité naturelle des varroas. Les varroas, rendus au bout de leur vie, se retrouvent sur le plancher de la ruche. Les comptages peuvent aussi être utilisés pour mesurer l'efficacité des traitements utilisés. Une quatrième façon de combattre l'acarien en lutte intégrée,
c'est de lui faire respirer des vapeurs d'acide formique. L'acide empoisonne
le varroa sans faire de tort à l'abeille. L'acide formique, c'est
un composé de chimie organique.
Génétique et prévention... L'amélioration génétique peut également être une alternative intéressante dans les méthodes de lutte intégrée. La sélection permet de ralentir le taux de progression du varroa. Il faut comprendre que la lutte intégrée n'exclut pas complètement l'utilisation de pesticides. Mais dans la stratégie de lutte intégrée, les pesticides sont le dernier recours. La lutte intégrée c'est aussi une façon de penser. Il faut penser prévention avant de penser aux traitements. Il y a plusieurs façons dont on peut faire la prévention. Le grand principe de base, c'est que la nature a prévu certains mécanismes de défenses naturels pour faire face à des parasites comme le varroa. Il faut donc d'abord par nos interventions ou par l'absence de nos interventions ne pas nuire au travail de la nature .
HYPERLIENS Bilan de la saison apicole 2002 Mesure de soutien au secteur apicole L'Apiculture : situation et tendances au Canada en 2000-2001 Le
varroa des abeilles (Varroa jacobsoni) |
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Étendue de l'hécatombe au Québec. Le désastre causé par le varroa ne s'est pas arrêté seulement à l'industrie du miel, les effets se sont faits sentir également dans la production de fruits, cette fois pour des raisons de pollinisation. Pas d'abeille, pas de fruit.
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