La tordeuse de bourgeons d’épinette.

 

 


Introduction


1.
David Tilman découvre l’une des lois fondamentales de l’écologie   

2.
L’expérience BIODEPTH

3.
Un système de défense naturel : la biodiversité  

4.
Les extinctions massives  

5.
La sixième extinction  

6.
La destruction massive des habitats

7.
Quelque 11 046 espèces menacées de disparaître  

8.
Une biodiversité mal connue  

9.
La protection des écosystèmes  

10.
Conclusion

 

 

3.1. Un système de défense naturel : la biodiversité

Prenons, par exemple, l’ennemi numéro un de notre forêt boréale : la tordeuse de bourgeons d’épinette. En moins de cinq ans, cette chenille gourmande peut complètement détruire les forêts de régions entières.

La méthode pour lutter contre ces dévastations nous est familière : déverser, à répétition, des milliers de litres d’insecticide. Pourtant, le facteur principal à l’origine de ces grandes épidémies est maintenant bien connu : les coupes à blanc. Elles favorisent la repousse d’une seule et même espèce, le sapin.


« Plus ça va, plus on se rend compte que c’est une mauvaise idée, nous dit Jacques Régnière, entomo-écologiste du Service canadien des forêts. On a eu des exemples très frappants de ça lorsque la dernière épidémie de tordeuse est passée. On a eu des grandes superficies qui ont été complètement détruites, tuées, par la tordeuse en raison du fait qu’on avait récolté dans ces endroits-là, qu’on avait laissé de grands peuplements de sapins, de grandes sapinières repoussées juste au moment où l’épidémie de tordeuse est passée ces sapinières étaient justement à l’âge le plus vulnérable puis quand c’est passé là-dedans, c’est passé comme du feu, ça a tout détruit. »


Ces deux régions du Québec, la Gaspésie et le sud du Saguenay, sont celles où la tordeuse de bourgeons d’épinette a causé le plus de dommages lors de son dernier passage. Toutes deux correspondent à d’anciennes coupes à blanc repeuplées uniquement par le sapin. Par contre, dans les régions où la forêt avait conservé sa biodiversité (trembles, bouleaux, pins, épinettes), l’épidémie a été de courte durée et les ravages beaucoup moins sévères.

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