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Le Canada et les États-Unis sapprêtent
à négocier une nouvelle entente sur la gestion
des Grands Lacs et du Saint-Laurent
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Le
Canada et les États-Unis ont mis sur pied un plan
de recherche quinquennal dans le but de mieux connaître
l'environnement du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Il
sera ainsi possible d'en tenir compte dans la gestion future
de cet immense bassin.
La
gestion de ce vaste territoire sera un véritable
casse-tête, si l'on veut satisfaire plusieurs partis
dont les préoccupations sopposent.
Les
écosystèmes ont besoin dune grande variabilité
saisonnière : les poissons ont besoin de grandes
étendues inondées pour frayer. Par contre,
les riverains souhaitent plutôt la stabilité
du niveau de leau, car les inondations endommagent
leurs propriétés. Pour ce faire, les Grands
Lacs jouissent dune régulation du niveau de
leau par les barrages. Mais cette régulation
est relativement limitée, car elle dépend
de la quantité deau disponible (pluie, neige).
Pour conserver le niveau deau en amont, on réduit
le débit de la centrale électrique Moses-Saunders
et, du même coup, la production délectricité.
Si
le débit est réduit, le niveau de leau
du Saint-Laurent baisse et cela rend la navigation plus
difficile ou même impraticable. Les bateaux ont été
conçus pour maximiser leur taille en fonction dutiliser
la voie maritime du Saint-Laurent. Si le passage est réduit,
ils ne peuvent plus passer. Ainsi, la marine du Saint-Laurent
souhaite creuser les fonds afin de sassurer du passage
de ses bateaux. Or, cette solution aggraverait le problème.
En creusant, on élimine les barrières naturelles
du fleuve : les irrégularités du fond
et la végétation aquatique contribuent grandement
à ralentir le courant et donc à conserver
de plus hauts niveaux deau. De plus, toute leau
finit par se ramasser dans ce fossé.
Une meilleure connaissance de l'environnement du fleuve
et des Grands Lacs permettrait de concilier le mieux possible
ces intérêts divergents tout en préservant
ce joyau de notre patrimoine.
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