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Le niveau du fleuve est à son
plus bas depuis 20 ans
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Si
le climat se réchauffe de 4 ou 5 degrés dici
le prochain siècle, comme les modèles climatiques
semblent le suggérer, leau des Grands Lacs
deviendrait plus chaude et surtout, elle serait couverte
de glace beaucoup moins longtemps en hiver. Cette nouvelle
disposition entraînerait une plus grande évaporation,
diminuant du même coup le volume deau. Même
s'il pleuvait davantage, le débit du Saint-Laurent
pourrait alors chuter de 30%, 40% et même 50%.
Le fleuve sera alors plus bas que jamais.
Durant les années 1998-1999, les précipitations
ont été à la baisse et les températures,
à la hausse : 23 mois de suite, les températures
mensuelles ont été supérieures à
la normale dans tout le bassin des Grands Lacs. Le niveau
de leau du fleuve est descendu à son plus bas
depuis 20 ans et le débit était de 30
à 40 % sous la normale.
Deux
ans plus tard, à l'été 2001, la situation
était la même, en dépit d'une réserve
de dix centimètres d'eau dans le lac Ontario au début
de l'été.
Selon
Michel Slivitsky, chercheur émérite de lINRS-Eau,
une telle situation est généralement la résultante
de conditions extrêmes, que lon observe toutes
les 20 à 30 années. Cependant, de telles baisses
pourraient survenir tous les 2 ou 3 ans à lavenir,
à cause des changements climatiques.
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