Un Terre-Neuvien rase sa barbe de 40 ans pour une bonne cause

Un Terreneuvien rase sa barbe de 40 ans pour une bonne cause
Photo : Chris Ensing/CBC
Prenez note que cet article publié en 2016 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un homme de Clarenville, à Terre-Neuve-et-Labrador qui arborait fièrement sa barbe depuis 40 ans, a décidé de la raser pour financer la recherche sur la maladie de Lou Gehrig. Et il a réussi à amasser 51 000 $.
Ralph « Boonie » Lethbridge vend des sapins de Noël. Tout le monde le connaît dans la région. Il se laisse pousser la barbe depuis qu'il a 16 ans. Mais, depuis qu'il a appris que son bon ami Larry Boyd souffrait de la SLA, il a décidé de se raser pour la bonne cause.
« Je veux aider mon ami, c'est mon objectif », dit-il.
La grande session de rasage s'est déroulée dimanche dans un aréna bondé, entre deux périodes d'un match de hockey.
Devant la foule qui l'encourageait, Lethbridge a avoué qu'il était fébrile à l'idée de revoir son visage sous cette épaisse barbe.
« Je vais être beau, avec deux grands yeux bleus et deux dents devant. »

Ralph "Boonie" Lethbridge s'est rasé la barbe pour la première fois en 40 ans
Photo : Chris Ensing/CBC
Son épouse Virginia a eu l'honneur de procéder à la première coupe.
« Je ne l'ai jamais dit avant, mais aujourd'hui je suis vraiment fière de lui parce qu'il a mis tout son coeur dans cette cause. »
L'objectif initial était d'amasser 5000 $, mais ce chiffre a été dépassé rapidement.
« Je me suis dit que j'allais me tenir loin de la forêt pour deux semaines et mettre toute mon énergie à amasser de l'argent pour cette cause », a répété M. Lethbridge.
Les dons se sont mis à affluer de partout à Terre-Neuve-et-Labrador, mais aussi de plusieurs endroits en Amérique du Nord. Ralph Lethbridge raconte que son épouse avait du mal à croire tout l'appui dont son mari bénéficiait.
« Les gens m'abordaient dans la rue, sans que je les connaisse. Tout le monde me donnait de l'argent quand j'entrais dans un magasin. Les gens voulaient contribuer à la cause, c'est extraordinaire. Vous ignorez combien vous avez d'amis jusqu'à ce que vous accomplissiez quelque chose comme ça », souligne Virginia Lethbridge.
Lorsque l'annonceur a présenté un chèque de 51 000 $, la foule s'est emballée.
Cal Cole, de l'association locale de la Société SLA, affirme que cette journée est la plus mémorable vécue par l'organisation.
« À toutes les fois que j'y songe, j'en ai les frissons, lance-t-elle. Comme tant qu'organismes, nous avons un urgent besoin d'argent. Nous fournissons des fauteuils roulants, des lits d'hôpitaux, des appareils d'aide respiratoire... en fait, tout ce dont les patients ont besoin. »
Ralph Lethbridge souligne que son épouse sera sans aucun doute la plus heureuse de ce rasage.
« Enfin elle s'est trouvé un nouvel homme! »
À savoir à quoi ressemblera la nouvelle vie sans barbe, Virginia souligne que son mari aura plus de difficultés à s'ajuster qu'elle. Mais il ne faut pas s'en faire, dit-elle, il va la laisser repousser!
Ce sera différent, car en fait, je ne l'ai pas vu sans barbe depuis tant d'années. Mais, je ne peux l'imaginer se lever chaque matin et se raser. En plus, c'est un passionné de nature et de plein air. Et une barbe, c'est chaud.
« Mais après 50 ans de mariage, il restera toujours mon Bonnie », conclut-elle.