Endurance, écoute, flexibilité... Telles sont les qualités requises pour partager la vie d'un politicien. Marie-Claude Barrette est la partenaire de Mario Dumont, Chantal Renaud, de Bernard Landry, et Mathieu Dubé est le mari d'Anne Minh-Thu Quach, députée du NPD. Ils expliquent à Catherine Perrin en quoi la vie politique exerce une pression considérable sur les proches des politiciens.
La critique, cet ennemi pernicieux Marie-Claude Barrette, qui était militante politique avant que Mario Dumont n'entre dans sa vie, avait surtout du mal à accepter les critiques dont ce dernier faisait l'objet. « Des fois, j'avais l'impression que c'était plus facile pour Mario, parce qu'il pouvait se défendre. Mais quand on est à côté, on ne veut pas de ça », raconte-t-elle. Elle décrit la façon dont ces critiques influaient sur son quotidien : « Combien de fois il y a eu de mauvais sondages! En arrivant au bureau, ce matin-là, personne n'osait en parler. Ceux qui osaient en parler, il fallait les consoler, toujours rassurer tout le monde. C'est ça qui mine. C'est aussi la fatigue : j'avais trois jeunes enfants, j'étais souvent seule, j'étais fatiguée, je travaillais à temps plein... »
Temporiser Chantal Renaud, elle, a aidé Bernard Landry à mieux accepter la critique. « Il faut être très fort. Il faut que la compagne ou le compagnon soit très bien structuré à l'intérieur. Il ne faut pas être en manque de ci ou en demande de cela, souligne-t-elle. Je me vois surtout comme un temporisateur. J'ai passé beaucoup d'années à l'étranger et ça m'a permis de prendre beaucoup de recul par rapport aux situations. Je peux dédramatiser très facilement, alors que Bernard Landry, qui n'en a peut-être pas l'air, est quelqu'un de très, très émotif. À la suite d'une critique dans les journaux, ma mission est vraiment de le rassurer, de l'aider à prendre du recul, de lui faire voir que c'est un mouvement de fourmi qui est en train de se passer. »
Impuissance Mathieu Dubé a perdu 15 lb durant la dernière campagne électorale fédérale, à cause du stress que provoquent en lui les défis que traverse sa femme, qui a eu son premier enfant durant son premier mandat. Il décrit Anne Minh-Thu Quach comme une perfectionniste et un bourreau de travail. « Allait-elle être capable de se satisfaire de son implication comme députée et de sa vie de mère? Ça vient avec l'écartèlement. C'est difficile, de mon côté, d'assister à ça, à cet ajustement, de la regarder manœuvrer des deux côtés, indique-t-il. Il faut s'accorder du temps en tant que couple, mais il faut aussi être ouvert à la possibilité que ce qui était prévu voilà trois ou quatre jours ne tienne plus la route pour cause de circonstances extraordinaires. »
Chalet de pourvoyeur à Sainte-Anne-de-la-Pérade Photo : Claudie Simard
Une saison de la pêche aux petits poissons des chenaux particulièrement désastreuse se conclura officiellement dimanche 14 février. Les températures douces ont entraîné des pertes de revenu de 40 à 50 %. Bien qu'il soit trop tard pour sauver cette cuvée, le temps froid des prochains jours permettra de bien profiter de la fin de la saison. L'animateur et résident de Saint-Anne-de-la-Pérade MC Gilles donne des suggestions d'endroits à visiter dans cette localité.
L'émission PaparaGilles est offerte en rattrapage sur Tou.tv. La deuxième saison sera présentée sur ICI Radio-Canada Télé à partir d'avril.
Atteindre sa zone d'excellence : les conseils d'un entraîneur pour musiciens
Claude Webster Photo : Radio-Canada/Olivier Lalande
Le livre de Claude Webster est destiné aux artistes et aux musiciens particulièrement nerveux à l'idée de se produire en public, mais ses principes peuvent s'appliquer à toutes les situations. Conseiller auprès des gens des arts de la scène depuis plusieurs années, le pianiste cherche à aider les gens à apprivoiser leurs peurs et à se concentrer sur le moment présent. Claude Webster parle à Catherine Perrin de l'alliage de spontanéité et de préparation nécessaire au calme sur scène.
La nouvelle pièce de Serge Boucher, auteur des séries Aveux et Apparences, et de la pièce Motel Hélène, dépeint la rencontre d'une infirmière avec un homme qui a tué ses deux enfants et a raté son suicide. Mettant en vedette Étienne Pilon et Maude Guérin, la pièce a été mise en scène par René Richard Cyr. Le dramaturge explique à Catherine Perrin en quoi sa pièce s'intéresse non pas au meurtrier, mais à ceux qui doivent transiger avec lui après le drame.
« J'ai surtout pensé aux gens qui avaient affaire au meurtrier », explique Serge Boucher, qui considère Après comme la pièce la plus difficile qu'il a eu à écrire. « Ce qui est dérangeant, c'est d'être dans un quotidien avec cet être-là, d'être dans la prise de pression, de changer des pansements, de l'aider à aller faire pipi, de quasiment l'aider à retrouver le bon chemin. Il faut l'aider. Et moi, j'avais envie de faire une pièce sur une rencontre extraordinaire. Qu'est-ce que deux êtres humains, dans un court laps de temps, peuvent s'apporter l'un et l'autre? »
La pièce Après sera présentée du 23 février au 19 mars au Théâtre d'Aujourd'hui, à Montréal.
Thésez-vous : des retraites de rédaction pour étudiants
Élyse Marois et Sara Mathieu-Chartier Photo : Radio-Canada/Olivier Lalande
Des ateliers permettent aux étudiants en rédaction de thèse de se réunir le temps d'un week-end pour briser l'isolement et lutter contre le syndrome de la page blanche, deux facteurs qui contribuent au décrochage aux études supérieures. Yoga, bonne bouffe et conseils de rédaction viennent entrecouper les sessions de travail des participants. Sara Mathieu-Chartier, cofondatrice des ateliers Thésez-vous, et Élyse Marois, participante, expliquent à Catherine Perrin en quoi l'initiative apprend aux étudiants comment être plus productifs.
Sara Mathieu-Chartier a eu l'idée de ces retraites avec une collègue doctorante, Émilie Tremblay-Wragg. Lancée sur les réseaux sociaux, elle a valu aux deux femmes quantité de courriels en quelques jours. Elles en sont à organiser leur troisième et leur quatrième retraite. « Un des éléments qui m'ont le plus surprise lors de la première fois, c'est le silence, une espèce de silence solidaire lorsque les gens rédigent pendant trois heures, dit Sara. Ça m'a vraiment fait réfléchir à quel point la rédaction peut être une activité sociale, sans nécessairement que les gens soient engagés les uns avec les autres. »
Un besoin Élyse Marois décrit sa réaction lorsqu'elle a appris l'existence des ateliers : « J'ai sauté sur l'occasion! Ça répondait vraiment à un besoin. Je sortais d'une année difficile en ce qui concerne tous les enjeux du doctorat, dont la rédaction. Ça n'allait vraiment pas bien. J'avais vraiment besoin de commencer à écrire ma thèse et ça a été une expérience qui a tout changé. Ça a apporté des réponses quant aux raisons qui faisaient que j'avais de la difficulté et ça m'a donné des outils pour continuer et me permettre de continuer. »
Les prochains ateliers Thésez-vous auront lieu du 15 au 17 mars et du 1er au 3 avril.
Un ver de Guinée émerge du mollet d'une jeune Soudanaise, à Djoubaen 2007. Photo : REUTERS/Skye Wheeler
Cette semaine, au bureau des études, les journalistes scientifiques Jean-François Bouthillette et Raphaëlle Derome nous parlent, entre autres, de l'élimination presque totale du ver de Guinée et d'un robot-coquerelle conçu pour chercher des survivants après des catastrophes.