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Les meilleurs moments : Émission du vendredi 6 juin 2014
Arts et culture
Quand le soccer fait de la musique
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Des supporters entonnent un chant lors d'un match à Cardiff, au Pays de Galles. Photo : Getty/Getty Images Sport/Laurence Griffiths
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En Amérique du Sud, certains joueurs de soccer comparent ce sport à la samba. En Europe, il inspire des chants. Le lien est fort entre le « foot » et la musique. À quelques jours du début de la Coupe du monde de soccer, René Homier-Roy s'entretient avec le journaliste Pierre-Étienne Minonzio, auteur du livre Petit manuel musical du football, qui examine les moments musicaux marquants de ce sport mélomane. En Amérique du Sud, le lien entre soccer et musique remonte à avant la Deuxième Guerre mondiale. « Beaucoup de joueurs noirs brésiliens conçoivent le foot avec beaucoup de gestes techniques très fluides et, souvent, ce sont des gestes qui rappellent un peu la samba. À tel point que quand le Brésil a gagné sa troisième Coupe du monde, en 1970, parmi les entraîneurs de l'équipe, il y avait un chanteur de samba », note le journaliste et auteur. En Europe, toutefois, le lien est plus récent. « Pendant longtemps, c'était très difficile d'aimer à la fois le football et la musique. On était un peu "beauf", un peu ringard si on s'intéressait au foot », explique Pierre-Étienne Minonzio. 1998, l'année où tout a changé La victoire de l'équipe de France à la Coupe du monde de 1998 aurait changé la donne. Depuis, les chanteurs ne se gênent plus pour écrire sur ce sport tant aimé en Europe. « Les meilleurs joueurs de foot français ont adapté les codes du hip-hop, ajoute l'auteur. C'était perceptible dans la National Basketball Association américaine depuis 20 ans. Aujourd'hui, on a un peu le même phénomène en France. »
Livres
Le liseur du 6 h 27, de Jean-Paul Didierlaurent
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La couverture du Liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurent, publié aux éditions Édito. Photo : Radio-Canada/Olivier Lalande
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Le grand succès de ce livre en France est le comble de l'ironie, selon René Homier-Roy, puisque celui-ci raconte ce qui arrive aux invendus, ces livres qui n'ont pas « trouvé leur public ». Selon l'animateur, là n'est pas la meilleure raison d'en parler. Un individu dans la trentaine travaille dans une usine de déchiquetage de livres. C'est là qu'aboutissent les livres qui n'ont pas trouvé preneur. De temps à autre, il attrape quelques pages, çà et là, avant qu'elles ne tombent dans la machine, et il les lit le matin en se rendant au travail par le train – toujours le même train. Il rencontre un jour une préposée aux salles de bain d'un endroit public et il en tombe follement amoureux. Léger et agréable « Ça fait un peu penser à ce qu'écrit Anna Gavalda, mais en plus mou, signale René Homier-Roy. Ça demeure une lecture légère, agréable, ironique du fait qu'il y a au début la destruction des livres, et que ça se conclut par la construction d'une oeuvre et la construction de l'amour. »
Livres
Poésie du gérondif : la grammaire comme un sudoku
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La couverture de La poésie du gérondif : vagabondage d'un passionné de peuples et de mots, publié aux éditions Le Tripode.
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Jean-Pierre Minaudier est enseignant, traducteur, historien et linguiste. Obsédé par le décodage de la grammaire, il possède 1163 ouvrages sur le sujet, concernant 864 langues. Il est l'auteur de Poésie du gérondif, une grammaire atypique qui présente la langue comme une énigme, ponctuée de citations en langues étrangères et composée en bonne partie de notes de bas de page. René Homier-Roy s'entretient avec lui. Obsession de longue date Dès son enfance, Jean-Pierre Minaudier était passionné de linguistique. Il a d'ailleurs inventé sa propre langue à l'adolescence. Ce n'est toutefois que dans la quarantaine qu'il a renoué avec cette fascination. Pendant trois ou quatre ans, il n'a lu que des ouvrages de linguistiques. « C'est une bonne méthode pour se secouer la cervelle, pour rester jeune et s'introduire à la diversité du monde », commente-t-il. Rêve, poésie et suspense L'auteur compare la grammaire au rêve et à la poésie, et y trouve même un proche parent des livres à suspense. « C'est du rêve d'abord parce que ça transporte très loin. Une grammaire d'Amazonie nous transporte en Amazonie. Et puis, je perçois une grammaire comme une construction avec la même beauté qu'une cathédrale, qu'un temple romain, etc. », illustre-t-il. Mal enseignée Si la grammaire rebute tant le commun des mortels, c'est selon lui parce qu'on l'enseigne mal à l'école. « Il faudrait arrêter d'utiliser la grammaire comme une norme, comme un ensemble de règles sur ce qu'il faut dire et ce qu'il ne faut pas dire, indique-t-il. Ce qui est intéressant dans la grammaire, c'est quand elle se met à nous expliquer ce que nous disons, et pas ce que nous devons dire, et quand elle devient une ouverture. »
Livres
Une librairie en péril
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Une vue extérieure de la librairie Clément Morin, à Trois-Rivières. Photo : facebook.com/pages/librairie-Cl%C3%A9ment-Morin/183020798680
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La librairie Clément Morin, à Trois-Rivières, est ouverte depuis 1962. Elle abrite également un café, le café Morgan. Les deux établissements fonctionnent bien, et la relève ne manque pas. Mais une fin de bail menace de faire fermer l'endroit. René Homier-Roy en discute avec la propriétaire, Sylvie Morin. À la veille de la retraite, Mme Morin ne manque pas d'options pour assurer la relève de la librairie. Elle hésite entre mettre sur pied une coopérative ou encore accepter l'offre des propriétaires du Café Morgan, dont une franchise se trouve à l'intérieur de la librairie Clément Morin. Impatient de conclure une entente, le propriétaire a plutôt choisi de mettre l'établissement en vente par l'intermédiaire d'un courtier. Un déménagement aurait raison du caractère unique de l'endroit. « On a une mezzanine à l'intérieur. Le cachet que ça peut donner, on aurait beaucoup de mal à retrouver ça, déplore Mme Morin. La bâtisse est très belle. C'est ce que les gens aiment en arrivant à la librairie. » Le choix du libraire : - Le pot aux roses, Dominique Bertrand, Éditions de l'Homme, 2013.
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