Arts et culture
L'image, deuxième partie
Le samedi 27 septembre 2014
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Après avoir utilisé un grand angle sur l'image pour en examiner l'effet sur notre imaginaire, Jean-Philippe Pleau et Serge Bouchard abordent le thème sous l'angle du vrai et du faux, dans une société où les images sont omniprésentes. Ils en discutent avec Jean-René Dufort, Michel Lessard, historien de l'art, Pierre Trudel, professeur titulaire au Centre de recherche en droit public, et Dominic Tardif, chroniqueur culturel.
Écoutez L'image, première partie, diffusée le 20 septembre 2014
Écoutez l'entrevue avec Yves Pelletier
Le droit à l'image
Pierre Trudel décrit comment l'utilisation de l'image est devenue un enjeu de société à partir du milieu du 20e siècle, au moment où la photographie se banalise. Pour les personnalités connues, c'est un droit qui ressemble à un droit de propriété. Pour les personnes ordinaires, l'affaire Duclos a marqué un tournant. Selon le professeur, la Cour suprême a fait preuve d'une vision étroite en ce qui concerne l'intérêt public. « La liberté de presse est transférée aux juges. »
L'image dans l'univers de la lutte
Le chroniqueur culturel Dominic Tardif aime la lutte, les costumes colorés des lutteurs, le Bien qui affronte le Mal et l'idée de l'arène comme lieu de rédemption. À ce sujet, La théorie du K.O. en est un bel exemple. « On n'échappe pas à son corps », a écrit Roland Barthes. Et il est vrai que les lutteurs doivent se créer un personnage à leur image. Juste à le regarder, on savait que Mad Dog Vachon était un méchant!
En circuit fermé : La mise en scène des images
« Pendant 12 ans, Hitler a été perçu comme un superhéros, alors qu'il était petit et laid. » Serge Bouchard décrit comment le dictateur savait manipuler les images : logos, uniformes et parades de masse. « L'oeil critique est notre seule arme. » Dans un autre ordre d'idées, les Américains n'ont jamais vu que le président Roosevelt était en fauteuil roulant.
Les premiers pas de la photo au Québec
À la fin des années 1830, le procédé pour faire des photos s'appelait le daguerréotype. Des Québécois ont été séduits dès le départ. L'historien Michel Lessard raconte que, dès 1839, Gustave Gaspard Joly de Lotbinière a pris des photos lors d'un voyage dans les pays de l'Antiquité classique, mais il ne resterait que des gravures pour en témoigner. La maison Livernois a eu pignon sur rue à Québec de 1854 à 1974, ce qui constitue un fonds d'archives très riche.
Michel Lessard a écrit le livre Québec éternelle : promenade photographique dans l'âme d'un pays, en collaboration avec Pierre Lavoie et Patrick Altman, publié aux Éditions de l'Homme en novembre 2013.
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