Les meilleurs moments : Émission du mercredi 13 mai 2015
Art de vivre
Apprendre à cultiver le précieux ail des bois
Ail des bois Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
L'ail des bois est une espèce menacée. Depuis 1995, son commerce est interdit et seule la récolte de petites quantités de bulbes à des fins personnelles est autorisée. Le programme SEM'AILjr permet aux écoliers des régions les plus touchées par le déclin d'implanter de nouvelles colonies d'ail des bois. Claude Brunet est allé à Saint-Esprit, dans Lanaudière, pour accompagner les jeunes de l'école primaire Dominique Savio lors d'une sortie en forêt.
En compagnie de la biologiste Andrée Nault du Biodôme de Montréal, les enfants de 11 ans sont allés observer la croissance des semis qu'ils avaient plantés le printemps dernier. La croissance de l'ail des bois dans les sous-bois est extrêmement lente. Il lui faut de 7 à 10 ans pour devenir mature. Le Biodôme mène un programme visant à favoriser son rétablissement et à sensibiliser la population à la précarité de la plante. SEM'AILjr
Claude Brunet a accompagné des élèves de l'école primaire Dominique Savio de Saint-Esprit, dans Lanaudière, pour vérifier l'état des semis d'ail des bois qu'ils avaient plantés en 2014.
Andréanne Rousseau, Andréanne Wahlman et Marie-Lee Goulet, les instigatrices du projet Libérez la bouffe Photo : Radio-Canada/Julien Lafille
Libérez la bouffe grâce au frigo solidaire Dans un premier reportage, nous vous avons parlé du premier frigo en libre-service de Montréal, Le fridge. La ville de Québec aura bientôt aussi son premier frigo solidaire. Celui-ci sera installé samedi sur le parvis de l'église Saint-Roch, où se trouve déjà, depuis un mois, une armoire de partage de denrées non périssables. Julien Lafille est allé rencontrer Andréanne Rousseau, Andréanne Wahlman et Marie-Lee Goulet, les instigatrices du projet Libérez la bouffe.
Deux semaines après avoir été branché, le frigo communautaire de l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie est sur le point de faire des petits. D'autres quartiers de Montréal, comme Villeray et Hochelaga-Maisonneuve, pourraient bientôt avoir leur frigo en libre-service. Il s'agit ici d'un moyen de combattre l'insécurité alimentaire qui s'est inspiré du mouvement appelé foodsharing (mise en commun d'aliments) qui a pris naissance à Berlin, en Allemagne, il y a déjà trois ans.
Combattre l'insécurité alimentaire en se servant du gaspillage, c'est maintenant possible grâce au tout premier frigo communautaire de Montréal. Ce frigo libre-service, qui a vu le jour dans l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie à la toute fin du mois d'avril, connaît déjà un succès fulgurant.
Des solutions pour enrayer les marais alimentaires
Accès à l'alimentation de piètre qualité dans des quartiers défavorisés Photo : Radio-Canada
Option consommateurs vient de publier une étude sur les déserts alimentaires au Canada. L'objectif : trouver des solutions pour que tous les Canadiens aient accès à des aliments sains et abordables. Sophie-Andrée Blondin s'entretient avec Olivier Bourgeois, coordonnateur, énergie et responsabilité sociétale à Option consommateurs, qui nous dresse le portrait de la situation et les recommandations que l'organisme propose.
L'étude porte sur l'état des connaissances en matière de désert alimentaire et sur l'efficacité de certaines initiatives mises en place, comme des cuisines collectives, des banques alimentaires et certains marchés publics sporadiques. Le but de cette étude était d'aller au-delà du problème de base – celui de la disponibilité géographique – et de comprendre pourquoi ce problème existe. Quelles en sont les principales causes et comment intervenir pour réduire les effets de ces déserts sur les gens qui y habitent?
Un nouveau concept émerge de cette étude : les marais alimentaires. « C'est une zone géographique où l'offre alimentaire est de piètre qualité et où celle-ci est plus importante que celle de bonne qualité », explique Olivier Bourgeois. Il s'agit de quartiers où l'offre alimentaire est présente, mais principalement composée d'aliments pauvres en nutriments. Au Canada, dans les quartiers défavorisés, les commerces de malbouffe et les dépanneurs sont plus facilement accessibles que les commerces d'aliments sains. Même dans les quartiers qui s'embourgeoisent, les commerces qui ont une offre de qualité sont inabordables.
Dans le cadre réglementaire d'une ville, par exemple, il est possible de favoriser un marché public ou d'interdire la restauration rapide. L'aspect culturel est aussi essentiel pour avoir une offre alimentaire de qualité, car celle-ci devient caduque sans compétences culinaires. Les gouvernements n'ont pas de politique alimentaire parce que le droit alimentaire n'est pas un droit reconnu dans la charte canadienne. C'est d'ailleurs un des constats qu'a faits le Rapporteur spécial des Nations Unies, Olivier De Schutter.
Des chercheurs de l'UQAM viennent de publier une étude sur les habitudes de consommation et d'approvisionnement alimentaires des résidents de deux zones qu'on qualifie de déserts alimentaires du quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve.
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Expo Milano 2015 : les défis d'une planète à nourrir
L'exposition universelle Expo Milano 2015 a officiellement ouvert ses portes le 1er mai et aura cours jusqu'au 31 octobre. Plus de 130 pays y participent, dont une cinquantaine ont un pavillon national, et 20 millions de visiteurs sont attendus. L'événement propose un nouveau concept d'exposition universelle basé sur une thématique : Nourrir la planète, énergie pour la vie. Notre collaborateur Marc-André Carignan l'a visité et nous en dresse un portrait.
L'humanité vit un grand paradoxe : d'un côté, elle est aux prises avec une épidémie d'obésité, de l'autre, un grand nombre d'humains meurent de la faim. Plus de 870 millions de personnes sont sous-alimentées, sans oublier les tonnes d'aliments qui sont gaspillés quotidiennement. Les défis pour nourrir la planète sont nombreux. C'est pourquoi l'alimentation est au coeur de cet événement qui vise à devenir un lieu de dialogue international. Comment résoudre les problèmes alimentaires des villes et des pays, comment aborder l'avenir alimentaire et de la planète avec ses disparités régionales? Voilà les questions auxquelles Expo Milano 2015 veut tenter de répondre.