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Les meilleurs moments : Émission du jeudi 28 mai 2015
Arts et culture
Deux poètes font leur épicerie
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Faire ses courses dans une supermarché Photo : iStock
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Michel Houellebecq et Jacques Réda sont deux poètes contemporains. Ils ont en commun d'avoir tous les deux écrits un poème narratif sur leur expérience dans un supermarché. Olivier Parenteau, professeur de littérature au Cégep de Saint-Laurent à Montréal, en a fait le sujet de la conférence qu'il a donnée il y a quelques jours au colloque Raconter l'aliment de l'Université Concordia. Il est l'invité de Sophie-Andrée Blondin. Il s'agit de deux petits récits en vers : celui de Jacques Réda s'intitule Sur les supermarchés, et celui de Michel Houellebecq s'intitule Hypermarché novembre. Dans les deux poèmes, il y a l'entrée du poète dans le supermarché, la traversée du lieu et l'éventuelle sortie. Le supermarché est représenté chez Réda comme un enfer sous-terrain. Quand le poète descend dans le supermarché, c'est comme s'il s'enfonçait dans une grotte, un enfer commercial. Michel Houellebecq, pour sa part, se voit comme un mésadapté incapable de circuler convenablement dans un supermarché. Réda est fasciné par le naturel des humains qui circulent dans cet espace alors qu'il est lui-même figé, subjugué par cette consommation à laquelle il assiste sans pouvoir y participer. Dans le poème de Houellebecq, le poète est aussi irrécupérable parce qu'il n'arrête pas de tomber, il trébuche partout et, finalement, il s'effondre. Réda trouve le chemin de la sortie, et quand il sort, il retrouve le monde réel. Il se rend compte que les horribles bâtiments des supermarchés gâchent le paysage. Chez Houellebecq, ça finit mal, il n'en sort pas, il reste effondré, symboliquement, il trouve la mort dans l'épicerie. Raconter l'aliment
Art de vivre
De banquier à maraîcher
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L'équipe des Jardins Carya : Alex Flores, Laurie Bennett et Ramsy Kassouf Photo : Radio-Canada/Hélène Raymond
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Ramsy Kassouf a quitté le milieu de la finance pour devenir non pas jardinier amateur, mais maraîcher à temps plein. Avec le diplômé en sciences de l'agriculture et de l'environnement Alex Flores, il a fondé, en 2011, Les Jardins Carya. Hélène Raymond a visité ces producteurs à Senneville, dans l'ouest de l'île de Montréal. La ferme Les Jardins Carya, certifiée biologique, est diversifiée : on y cultive 38 variétés de légumes et des micropousses. Une génération sépare Ramsy Kassouf, dans la cinquantaine, et Alex Flores. Laurie Bennett, aussi formée en agriculture, travaille avec eux, et quelques stagiaires s'ajoutent à l'équipe en été. Présents sur trois marchés fermiers, ils préparent aussi chaque semaine 125 paniers et vendent leurs produits dans quelques épiceries. Leur modèle d'affaires vise à prouver la rentabilité d'une telle formule et, surtout, sa viabilité.
Art de vivre
Les hauts et les bas de l'élevage du lapin
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Les lapins de la ferme Laprodéo Photo : Radio-Canada/Claude Brunet
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La production de lapins au Québec a légèrement augmenté depuis deux ans. Le Québec est le deuxième producteur au pays derrière l'Ontario. Claude Brunet a visité la ferme Laprodéo, un élevage semi-intensif à Saint-Tite, en Mauricie. Le propriétaire, Maxime Tessier, y élève 10 000 lapins dans un clapier sans fenêtre. La douche est obligatoire avant d'y accéder. Annuellement, les Canadiens consomment peu de lapin; à peine 220 grammes par habitant, alors que les Italiens en consomment plus de 5 kilos par habitant. La demande annuelle fluctue beaucoup : en période de pointe, pendant les Fêtes et à Pâques, les producteurs québécois peinent à répondre à la demande, alors que le reste de l'année, la consommation de lapin est anémique. Les éleveurs doivent adapter leur production.
Art de vivre
Le lambic, une bière belge des origines
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La bière Cuvée René de la brasserie belge Lindemans Photo : lindemans.be
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Le lambic est une bière qui n'a pas été fermentée comme les autres, elle est issue d'une fermentation spontanée. Elle est plus ou moins acide selon son âge, n'a ni pétillant ni mousse et présente en moyenne 5 degrés d'alcool. Notre chroniqueur Philippe Dion nous fait découvrir cette tradition belge aux origines de la bière. Pour obtenir une bière, il faut ajouter de la levure à la mixture de céréales lors du brassage pour stimuler la fermentation afin que le sucre se transforme en alcool. La fermentation est provoquée. Le lambic provient de cette tradition belge de bière à fermentation dite spontanée : la mixture de céréales (appelée le moût) est exposée à l'air libre de la brasserie. C'est la levure ambiante, présente dans la cuve ou au plafond de la brasserie, qui va, éventuellement, déclencher la fermentation. La fermentation est lente. Il faudra jusqu'à trois ans, pour de nombreux lambics, pour atteindre leur maturité. Le lambic est une bière blonde, peu dense et sans grande fermentation, donc légèrement gazéifiée, avec un minimum de mousse. Acide et amer, le lambic exprime des saveurs d'agrumes et de pomme verte, ce qui peut rappeler le goût du cidre. La plus connue de ces bières est la Gueuze. Elle est composée d'un mélange de lambic jeune (environ un an) et de lambic vieux (environ trois). Le lambic jeune possède encore du sucre qui n'a pas fini de se transformer en alcool. Il est très difficile d'en trouver en bouteille en Amérique. La SAQ ne tient aucun lambic autre que ceux, fruités, de la Mort Subite. En Ontario, la LCBO (Régie des alcools de l'Ontario) vend la Gueuze St-Louis. Certains affirment que seuls les lambics en provenance de Belgique sont de véritables lambics. La brasserie Schoune, à Saint-Polycarpe au Québec, brasse pourtant des lambics. Le bar Cheval Blanc, sur la rue Ontario à Montréal, offre quelques importations en bouteille, dont des lambics et gueuzes de l'étiquette Cantillon. La microbrasserie Saint-Bock, sur la rue Saint-Denis, offre parfois des lambics en fût.
Art de vivre
Les finalistes du concours Sélection Caseus 2015
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La sélection Caseus des fromages du Québec est maintenant connue. Photo : Gouvernement du Québec
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Le concours Sélection Caseus est une initiative qui permet de reconnaître, depuis 1999, le savoir-faire des fromagers du Québec. Il est chapeauté par un comité regroupant le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Aliments du Québec, l'Association des fromagers artisans du Québec, le Conseil des industriels laitiers du Québec, l'Institut de technologie agroalimentaire, La Financière agricole du Québec, le Syndicat des producteurs de chèvres du Québec et Les Producteurs de lait du Québec. Les finalistes ont été choisis par un jury formé de 25 spécialistes du milieu fromager, dont quatre sommités internationales. Les lauréats des prix Caseus seront dévoilés le 15 septembre prochain, à Québec, au Musée national des beaux-arts du Québec. Au total, 58 fromages figurent parmi les finalistes qui se partageront à l'automne une trentaine de prix dans des classes liées au type de lait et au mode d'affinage (voir la liste en annexe). Les prestigieux prix Caseus Or, Argent, Bronze, Émérite et Longaevi seront aussi décernés parmi les gagnants de ces diverses catégories. La liste des finalistes du concours Sélection Caseus 2015 >>
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