Nicole Martin
Parcours de vie
- Nom Complet :
- Nicole Martin
- Date de naissance :
- Lieu de naissance :
Donnacona
- Domaine d’expression :
Chanteuse
- Discographie :
Nicole et Frédéric, La première nuit d’amour, Jimmy Jimmy, Les cœurs n’ont pas de fenêtres, Nicole Martin, L’hymne à l’amour, Je lui dirai, Ne t’en vas pas, Laisse-moi partir, Noël avec Nicole Martin, Laissez-moi chanter, Une affaire de cœur, Nostalgie de Noël, L’amour avec toi, Il est en nous l’amour, Histoires de femmes, Le goût d’aimer, Un Noël d’amour, Cocktail de douceur, Joyeux Noël, Cocktail Lounge.
- Grands succès :
Oui paraît-il, Il était une fois des gens heureux, Bonsoir tristesse, Tes yeux, Je lui dirai, L’hymne à l’amour, Une photo de toi, La première nuit d’amour.
- Prix et nominations :
Premier prix d’interprétation au Festival de la Rose d’or d’Antibes en France, Grand prix du Festival de la chanson Yamaha au Japon, plusieurs disques d’or et disques de platine pour divers albums, prix Génie pour la meilleure chanson originale (Il était une fois des gens heureux), deux chansons intronisées au Panthéon des classiques de la SOCAN, plusieurs nominations au Gala de l’ADISQ (de 1979 à 2014).
- Autres occupations :
Réalisatrice et productrice de disques
- Talent caché :
Artiste-peintre
- Passe-temps :
Jardinage et rénovation
Biographie
Nicole Martin s’initie très tôt au chant et au piano, influencée par une famille passionnée de musique et une mère qui l’encourage dans cette voie. En 1965, elle forme son premier duo avec son amoureux Frédéric Boudreau. Ensemble, ils donnent des spectacles dans tous les cabarets du Québec et enregistrent une série de 45 tours.
C’est lorsqu’elle signe un contrat avec le producteur Yves Martin que la chanteuse enregistre ses premiers grands succès, dont Oui paraît-il et La première nuit d’amour. Elle enchaîne ensuite les tournées, se fait entendre jusqu’au Japon et devient l’une des voix féminines les plus aimées du public. Plusieurs auteurs lui offrent des chansons sur mesure, notamment Pierre Létourneau et Stéphane Venne.
Son charme, sa voix suave et sa profonde affection pour son public la rendent très populaire, particulièrement auprès des spectateurs masculins. À la fin des années 80, Nicole Martin et son mari créent leur propre maison de production et mettent sur le marché la série de disques bien connue Ce soir on danse. En 2009, la chanteuse fait un retour à la chanson avec un nouvel album intitulé Cocktail de douceur.
Photographies

Nicole Martin, petite fille

La famille Brousseau

Nicole jouant de l’accordéon

Nicole Martin adolescente

Nicole Martin, blonde, vers l’âge de 14 ans

Première fois en studio, début des années 60

Nicole Martin au début des années 70

Nicole Martin dans son personnage de Zerra, en 1970

Nicole Martin au World Popular Song Festival à Tokyo, Japon, en 1977

Nicole Martin et Frédéric Boudreau

Nicole Martin et Jimmy Bond

Nicole et Lee Abbott

Avec sa mère, Simone

Avec ses parents

Nicole Martin et Lee Abbott aujourd’hui

Nicole Martin aujourd’hui

Entrevue Magazine
La musique fait-elle partie de votre vie depuis toujours?
Tout à fait. J’ai commencé à chanter alors que j’étais très jeune; c’était un besoin. Je jouais du piano et de l’accordéon; et le chant, c’est ma vie. Je chantais tout le temps, tous les jours. Dès l’âge de 12 ans, je jouais dans les bars à Québec. J’ai besoin de chanter et, même quand je ne suis pas en spectacle, j’écoute des disques et je chante les harmonies. Je dis toujours que c’est bon pour la santé de chanter, parce que, même si c’est une chanson triste, on s’ouvre, on se laisse aller et ça nous rend heureux. J’adore chanter, c’est du bonheur.
Est-ce que cet amour de la musique provient de votre famille?
Dans la famille de ma mère, tout le monde était musicien, tout le monde chantait. C’était une famille heureuse. Quand ils allaient en pique-nique, ils transportaient leur piano, leur guitare, la batterie et faisaient de la musique. C’était les Brousseau de Québec; tout le monde les appelait « les musiciens ». Donc, oui, j’ai appris à chanter et à jouer de la musique grâce à ma famille. À 5 ans, j’ai commencé le piano et, peu après, l’accordéon. Tout ce qu’on entendait à la radio, on le jouait, et on faisait giguer tout le monde. C’est là que j’ai appris mon métier. Mes oncles et mes tantes avaient beaucoup de talent; ils chantaient vraiment bien, faisaient des harmonies. Un de mes oncles fabriquait lui-même ses guitares, ses banjos. C’était vraiment une belle famille de musiciens.
Votre mère a été très importante à vos débuts. Quel a été son rôle dans votre réussite?
D’abord, c’est vraiment elle qui m’a forcée à suivre des cours et à apprendre le piano classique quand elle a découvert que j’avais une très bonne oreille musicale et que j’avais un réel intérêt pour la musique. Elle me poussait parce qu’elle-même aurait voulu devenir une vedette et avoir une carrière dans la chanson, comme Alys Robi. Moi, je ne voulais pas être une vedette, mais je voulais être une artiste. Quand j’ai fait mes premiers concours d’amateurs et que j’ai eu mes premiers contrats dans les bars, ma mère me suivait partout. Elle était là pour me guider et me soutenir dans ce monde d’adultes. Elle m’a suivie jusqu’à 17 ou 18 ans, environ. Elle était ma gérante, c’est elle qui négociait mes cachets.
Comment, dès l’âge de 12 ans, avez-vous réussi à chanter dans les pianos-bars?
Effectivement, ça prenait 21 ans pour entrer dans les bars. Alors, moi je me maquillais et, comme j’étais grande à 12 ans, j’avais l’air d’en avoir 18. À cette époque, je formais un duo avec mon amoureux, Frédéric, qui était plus âgé que moi. Nous formions le duo Nicole et Frédéric, et notre couple a duré cinq ans. Bien sûr, à cette époque, nous étions très, très sages. Ma mère me suivait partout et mon chum était là aussi pour me protéger.
Tout au long de votre carrière, vous avez eu le souci de bien vous entourer. D’abord votre mère, ensuite Frédéric, et il y a eu aussi Jimmy Bond. C’était important pour vous de travailler avec des proches?
Oui, j’ai beaucoup travaillé en duo au début de ma carrière, avec mes amoureux. D’abord avec Frédéric et ensuite avec Jimmy, pendant cinq ans aussi. Dans les bars, ce n’était pas toujours facile, et c’était une sécurité pour moi d’avoir un homme à mes côtés. Nous faisions des tournées partout au Québec, dans le Bas-Saint-Laurent, sur la Côte-Nord, nous donnions beaucoup de spectacles dans les discothèques, les salles de danse. Quand je suis arrivée à Montréal, je n’ai pas aimé les bars et les clubs. Nous finissions très tard, à trois ou quatre heures du matin; ce n’était pas la vie que je voulais mener. Alors après ma relation avec Jimmy Bond, autour de 1975, j’ai pris une année sabbatique et je suis allée vers les boîtes à chanson, une période que j’ai adorée.
Déjà dans la vingtaine, vous saviez ce que vous vouliez et vos limites étaient claires.
Oui, j’ai toujours voulu être indépendante. Le métier de chanteuse peut être très difficile parce qu’il y a beaucoup d’hypocrisie, de mensonges et d’exploitation dans ce milieu. Quand on joue dans les bars et qu’on est populaire, on peut prendre un verre, se coucher tard et faire beaucoup de bêtises. Moi, je voulais sortir de là vivante, fière de moi et en santé. Ma carrière, j’ai toujours voulu la faire pour moi, pour être heureuse, et j’ai toujours voulu avoir le contrôle de ce que je faisais. D’ailleurs, quand le producteur de disques Yves Martin est venu m’écouter et m’a proposé d’enregistrer un disque, je ne voulais pas du tout. J’avais 20 ans, je faisais du piano-bar, je gagnais bien ma vie et j’avais un public extraordinaire et très fidèle. Je ne voulais pas devenir une vedette et me faire exploiter. Yves Martin m’a tourmentée pendant presque un an avant que je n’accepte d’enregistrer.
Autour de 1970, vous avez incarné un personnage nommé Zerra, une chanteuse un peu psychédélique inventée par Tony Roman. Parlez-nous de cette aventure.
Je connaissais Tony Roman, car c’était avec lui que nous avions enregistré des disques, Frédéric et moi, au début de ma carrière. Après cette période en duo, Tony a eu l’idée de me transformer en ce personnage de Zerra. J’étais maquillée, avec des cheveux immenses et crêpés, et je chantais du Janis Joplin, du Earth, Wind and Fire, du Joe Cocker. J’avais l’air d’une chanteuse qui prenait de la drogue, un peu freak, alors que j’étais d’une sagesse incroyable. Quand je faisais des entrevues, ça ne cliquait pas du tout, du tout. J’ai quand même fait des spectacles, dont un à l’Autostade avec Jethro Tull, Johnny Winter et beaucoup d’artistes américains. Je me suis également produite au mythique Esquire Show Bar. Ensuite, Tony m’a emmenée à New York, nous avons enregistré un disque, mais je ne l’ai pas du tout aimé. Le son était très mauvais, alors j’ai décidé de ne pas sortir ce disque. Puis, je me suis aperçue que je n’étais pas bien dans ce personnage-là, car ça ne me ressemblait pas, mais j’ai quand même fait de belles choses pendant cette période.
Certains de vos collaborateurs, comme Pierre Létourneau, ont eu beaucoup d’importance pour vous. Qu’aimiez-vous des chansons qu’il vous écrivait?
Ce que j’aimais beaucoup, c’est qu’il m’écrivait des chansons féminines. Je n’ai jamais accepté de chanter n’importe quels textes ou sur n’importe quelle musique, il fallait que ça me ressemble. Avec Pierre, nous travaillions souvent ensemble sur les textes, surtout vers la fin. Il a écrit un de mes premiers grands succès, Oui paraît-il, avec la musique d’Yves Martin. J’ai toujours trouvé que les textes de Pierre étaient remplis d’images et de belles histoires. Il y avait tout le temps des fleurs, des dentelles, c’était toujours des histoires d’amour avec une vision très féminine. Il adorait écrire pour moi, il me disait : « Chaque fois que j’écris des chansons pour toi, j’aimerais moi-même les chanter. Je me sens comme une femme et j’aime ça. C’est comme si j’avais une double personnalité. » Pierre, c’est aussi un grand ami. Nous ne nous voyons plus beaucoup, mais quand nous nous appelons, nous placotons beaucoup. Je l’adore. Il est très sensible, comme moi.
Vous étiez un véritable symbole sexuel pendant vos années de succès. Étiez-vous consciente de votre pouvoir de séduction?
Oui et non, par sur le coup. Après, quand j’ai cessé de chanter sur scène, j’ai entendu toutes sortes d’histoires. Des hommes qui me disaient que leur femme fermait la télévision quand j’apparaissais parce qu’elles étaient jalouses. C’est quand j’ai arrêté de chanter que les gens se sont mis à me dire la vérité. Moi, à cette époque, je ne me trouvais même pas belle. Je me trouvais beaucoup de défauts, je n’aimais pas ma voix. J’avais un complexe incroyable avec ma voix, alors que ça a été mon gagne-pain. Plus tard en vieillissant, quand je me suis revue dans des émissions, je me suis dit : « C’est incroyable ce que j’étais belle! » J’ai toujours eu un côté très inquiet.
Ce manque de confiance en soi était-il lourd à porter?
Oui, mais les artistes, nous sommes comme ça. Je suis une grande sensible parce que je suis aussi une grande perfectionniste. Je veux que tout soit beau, que mes disques sonnent bien, que tout soit parfait, que mes musiciens et mes auteurs soient les meilleurs. Je travaillais très fort pour avoir des compositions originales, je poussais beaucoup Yves Martin pour qu’il aille me chercher des chansons françaises de Francis Lai, de Jean Musy, de Boris Bergman, de Catherine Desage. Malgré mon manque de confiance en moi, je savais ce que je voulais, j’étais très indépendante.
Beaucoup de vos chansons étaient denses, avec un texte et une musique pas toujours faciles à interpréter, comme celles de Francis Lai, par exemple.
Oui, Francis Lai était un accordéoniste et un très grand mélodiste. Certaines chansons étaient difficiles en effet, comme Bonsoir tristesse, Ne t’en vas pas, Je lui dirai, C’est ça que j’aimais. Je pouvais interpréter des textes riches qui me donnaient des émotions. Laurence Matalon et Jean Musy aussi m’ont écrit des chansons pas toujours faciles à chanter, car c’était l’histoire de leur couple, avec leurs chicanes, leurs déchirements et c’était souvent dramatique. J’étais fière de ça, fière de ces belles grandes chansons qui disaient des choses. Tout comme Il était une fois des gens heureux de Stéphane Venne. Cette belle chanson, c’est l’histoire de ma famille, de mes tantes, mes oncles, nous vivions ça chez nous, à Québec. C’était proche de moi tout ça.
Une des chansons écrites par Francis Lai, Bonsoir tristesse, vous a fait connaître à l’étranger. Auriez-vous aimé faire une carrière internationale?
C’est vrai que cette chanson m’a amenée à faire le Festival de la chanson Yamaha à Tokyo, suivi d’une tournée d’un mois. J’ai ensuite gagné un prix d’interprétation, ce qui a beaucoup aidé ma carrière et m’a permis de travailler en France par la suite. Ça a été extraordinaire, j’ai fait des émissions de télévision en France et on m’a proposé de faire des disques, mais je ne faisais pas confiance au producteur qu’on m’avait suggéré. J’ai finalement refusé de faire carrière là-bas parce que je m’arrangeais très bien ici; je travaillais sans arrêt. Il y avait des émissions de télé, de radio; on faisait le tour de la province pour faire de la promotion. Ma santé morale et physique, c’était important pour moi, et ici j’avais le contrôle.
Une quarantaine de vos chansons ont été en tête des palmarès et vous avez vendu des dizaines de milliers de disques. Cela représente énormément de travail, beaucoup de spectacles et de promotion. Avez-vous eu des moments d’épuisement?
C’est beaucoup, beaucoup de travail, mais dans ce temps-là, tout le monde travaillait beaucoup comme ça. Tu apprends ton métier en travaillant, en t’adaptant à toutes les nouvelles personnes que tu rencontres au fil des émissions, des enregistrements en studio, etc. Donc, oui, c’est fatigant, mais c’est incroyablement stimulant parce qu’on apprend tout le temps de nouvelles choses.
Vous êtes passée de chanteuse à productrice de disques, avec votre mari. Pourquoi?
Dans les années 90, le métier a beaucoup changé. Les grandes tournées à travers la province, ça n’existait plus. Moi, ça faisait déjà environ 30 ans que je chantais et que je travaillais et travaillais. Alors, c’était devenu un peu routinier, pour moi, de faire des tournées, je n’apprenais plus rien. Puis, il y avait moins de télévision, moins de radio, le show-business perdait des plumes. Un jour, mon mari et moi étions dans un mariage, et nous avons eu un déclic. Nous avons réalisé que ce que les gens les voulaient, c’était de danser et de s’amuser sur des hits, des chansons qu’ils ont connues et aimées. Alors Lee et moi avons décidé de devenir réalisateurs et producteurs d’une série de disques intitulés Ce soir on danse. C’était parfait pour moi, qui voulais continuer d’apprendre de nouvelles choses; c’était très stimulant. Nous avons produit 12 disques de cette série.
Depuis plus d’une trentaine d’années, vous partagez votre vie avec Lee, votre conjoint. Comment décririez-vous votre relation?
Nous nous rejoignons beaucoup, Lee et moi, parce que nous aimons les mêmes choses, nous avons les mêmes goûts, côté amis et loisirs. Nous nous entendons bien aussi parce que nous sommes indépendants et nous ne nous prenons pas au sérieux. Nous aimons rire; nous commençons souvent nos journées en riant. C’est important le rire, en couple. Le respect aussi, c’est très important. Je respecte ses défauts et il respecte les miens. Toutefois, tous les deux, nous savons que rien n’est acquis; je ne sais pas si je vais l’aimer toute ma vie, il ne le sait pas non plus, mais nous travaillons fort pour que ça dure.
Récemment, vous avez fait un retour sur scène et enregistré deux nouveaux disques, après 18 ans sans chanter. Comment s’est effectué ce retour?
Tout a commencé avec une invitation à chanter dans un spectacle pour l’anniversaire de Patrick Huard. Patrick a toujours aimé la chanteuse que je suis, et il adorait la chanson Il était une fois des gens heureux. Alors Joël Legendre m’a appelée pour m’inviter à lui chanter cette chanson en surprise, mais au départ, j’étais très hésitante. Après 18 ans sans chanter, j’avais un trac immense et je n’étais pas certaine d’en être capable. Finalement, j’ai travaillé sur ma voix, j’ai beaucoup répété et je l’ai fait. Tout le monde a tellement apprécié de m’entendre à nouveau que ça m’a donné l’élan pour revenir sur scène. Ensuite, les choses se sont enchaînées et j’ai enregistré deux disques : Cocktail de douceur et Cocktail Lounge.
Ce retour à la chanson vous a aussi valu des nominations au Gala de l’ADISQ, après toutes ces années dans l’ombre. En êtes-vous fière?
J’en suis très, très fière, parce qu’il ne faut pas oublier que j’étais au premier Gala de l’ADISQ en 1979, où je chantais cinq chansons en nomination. Alors les gens du métier qui étaient présents à mes débuts, ils étaient encore là quand je suis revenue, et de les revoir 30 ans plus tard et de sentir qu’ils m’apprécient encore, ça m’a fait réaliser que j’étais une artiste qui avait été beaucoup aimée. Ça m’a fait tellement de bien. Ça m’a fait m’aimer, et j’espère que ce n’est pas fini.
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Extraits Vidéo
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